Certaines agences se plaignent.Le moteur de résa est plébiscité.Quelques agences de voyages nous ont contacté récemment pour s'inquiéter d'une sorte de "durcissement" des règles de la part du service groupes de la compagnie Air France, surtout en matière d'interventions dans les dossiers, qui seraient devenues bien plus difficiles, voire impossibles.
Notamment depuis la mise en place de Tigre, le nouveau moteur de résa groupe de la compagnie. On nous a expliqué que, "auparavant, il était possible d'obtenir les mêmes conditions tarifaires que les conditions initiales en cas de changement de nom dans un groupe ; aujourd'hui, c'est devenu impossible". Ne nous emballons pas. Du côté de la famille des producteurs de groupes du Snav, on explique même qu'il était et qu'il est "rarement possible d'obtenir les mêmes conditions tarifaires quand on échange un passager pour un autre dans un dossier groupe, tout simplement parce que c'est une question de yield management". Bref, entre le moment de la première résa et celui du changement, les prix peuvent varier de façon significative. Mais la sensation de "durcissement" de la politique, c'est aussi du côté de l'automatisation qu'il faut la chercher. Parce que, de toute évidence, une machine est moins facile à convaincre qu'un homme. Or, comme on l'explique en substance au service groupe d'Air France, toute médaille a son revers. Le bon côté de Tigre – et cela, même les agents de voyages qui s'en plaignent en sont conscients, son succès en est la preuve –, c'est sa rapidité, sa fonctionnalité et surtout les tarifs intéressants qu'il est à même de proposer. Son "mauvais" côté, c'est que désormais, tous les négociateurs groupe de la compagnie et toutes les agences sont tenus de se conformer strictement au règlement. Un règlement qui, précise-t-on chez Air France, existe depuis longtemps, mais qui n'était pas toujours appliqué uniformément, par exemple en matière d'acomptes, de délais de rétrocession ou de pénalités d'annulation. Aujourd'hui, "à cause des limites et des contraintes imposées par l'outil, mais aussi à cause des impératifs économiques de la compagnie, les procédures sont normalisées". C'est aussi ce que l'on appelle une logique d'entreprise privée.
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