La SNCF anticipe une ouverture à la concurrence du trafic voyageurs d'ici à 2010.
A cette date, le transporteur veut être inattaquable sur son marché déjà menacé par les compagnies low cost. Il lui faut donc augmenter son parc TGV, réduire les temps de parcours, profiter toujours plus de lignes à grande vitesse. Côté produits, la SNCF joue sur le volume d'affaires avec des offres défiant toute concurrence. Reste la distribution, où le transporteur voit qu'il peut encore réaliser des économies d'échelle. "Nous voulons rester multicanaux", insiste Mireille Faugère, directrice Voyages France Europe. N'empêche, Internet séduit de plus en plus la SNCF comme source d'économies conséquentes en généralisant les billets imprimés, possibles uniquement via des résas sur le Web et en atteignant 30 % de ventes par ce canal. "L'objectif est de passer de 1 à 3 millions de billets imprimés en 2006", souligne Mireille Faugère. Pour réaliser ce pari, la SNCF veut élargir cette option à tous ses tarifs. Si par cette technique, les agents de voyages devraient gagner en productivité, les agences en ligne y voient plutôt un moyen détourné d'attirer leur clientèle vers voyages-sncf.com. Le taux de croissance de ce site constaté sur l'année 2004 (+ 75 %) leur donnerait plutôt raison.
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