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Distribution

Jean-Pierre Nadir, président d'Easyvoyage

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Plus qu’un simple comparateur, Easyvoyage s’affirme comme un portail éditorial au service de l’internaute voyageur.
Chaque mois, 900 000 visiteurs du site sont redirigés vers sa partie marchande.Comment peut-on qualifier Easyvoyage ?
Easyvoyage n’est pas un simple comparateur mais un portail éditorial qui a pour vocation l’aide à la décision de l’internaute voyageur. Pour ce faire, nous développons un concept en 4 grands points : un guide-pays qui présente 255 destinations au travers de 10 000 pages de texte et plus de 40 000 photos ; une rubrique test-hôtel où nous présentons le résultat des visites de plus de 2 000 hôtels de séjours effectués par nos journalistes (Easyexperts) ; la mise en relation sous forme d’animation communautaire à travers des forums (Easyforums) ou de notation d’hôtels par les clients (Easyopinions) ainsi que des moteurs de comparaison permettant une vue d’ensemble des offres proposées sur le marché. Avant le Web, le pouvoir était concentré du côté des vendeurs. Internet a permis la démocratisation de l’information et par la même occasion l’émancipation des voyageurs. Aujourd’hui, point n’est besoin d’avoir un BTS Tourisme option GDS pour trouver le meilleur tarif d’un billet d’avion, l’information est à la disposition de tous et pas seulement des professionnels de la profession…

Pourquoi avoir embauché huit journalistes ?
Nous sommes condamnés à créer de la valeur sous peine de disparition. C’est notre degré de pertinence qui engendre notre niveau d’audience. Chaque année, nous investissons 30 % de notre marge brute en développement technologique et éditorial. Les internautes ne cherchent plus aujourd’hui seulement le prix le plus bas mais désormais s’intéressent davantage à trouver le meilleur rapport qualité prix. Le tourisme, à la différence d’autres produits de consommation plus normés, se mesure de plusieurs façons car il y a autant de différence entre des hôtels 2-3 étoiles tunisiens qu’entre deux taxis parisiens. Pour un prix de course équivalent, on tombe parfois sur une voiture mal tenue, propriété d’un conducteur mal léché accompagné, qui plus est, d’un compagnon canin manifestant bruyamment toute l’émotion de cette première rencontre… Internet, c’est l’accès à toutes les informations mais cette info c’est comme la démocratie, il convient d’en confier l’organisation à des professionnels. Notre mission éditoriale est donc de rassembler, de structurer et de mettre à disposition l’ensemble des informations permettant à l’internaute de forger sa décision. Pour ce faire, notre rédaction propose un fil continu 7 jours sur 7 d’informations touristiques et réalise également près de 100 reportages par an dans plus de 50 pays.

Quel est votre modèle économique ?
Nous recevons 1,6 million de visiteurs par mois et en redirigeons 900 000 vers les sites marchands. Compte tenu du taux de transformation, de 1 % à 4 %, et du coût au clic qui est chez nous de 0,50 euro, le marchand peut réaliser un dossier avec un investissement de 50 euros. Dans le monde traditionnel, cela peut coûter 400 euros. De plus, le client devient sa propriété. Enfin, nous affichons sa marque trois millions de fois sur les moteurs de recherche. Ajoutons aussi qu’une vente tractée, c’est en moyenne une deuxième vente induite ! (ce qu’on appelle dans notre jargon le post-clic)

Que recherchent en priorité les internautes voulant acheter ?
Sur les 900 000 clics mensuels, 700 000 sont pour les vols, 200 000 sont pour les forfaits, les hôtels et les locations de voiture. On génère chaque jour plus de 1 500 billets d’avion, soit deux A380 complets ! En tout, cela représente 20 000 billets par mois. Nous sommes le plus gros comparateur de vols sur le marché français. Cela dit, les ventes de forfaits sont en constante progression sur le Net. Les acteurs en ligne ont vendu pour 750 millions d’euros de forfaits en 2005. Cette année, on devrait dépasser le milliard d’euros, soit plus de 20 % des ventes de forfaits réalisées aujourd’hui par le Web.

Comment arrivent-ils chez vous ?
Un quart d’entre eux provient de l’accès direct. Nous avons notre newsletter (600 000 abonnés) que nous envoyons tous les lundis et qui nous apporte 5 % de nos visiteurs. De plus, 200 sites, grâce à la technique de l’affiliation, reprennent notre moteur. Nous fournissons notre contenu et notre moteur pour les rubriques de voyage de sites comme AOL, TF1, Senior Planet. Les achats de publicité et les référencements naturels sont deux autres canaux. La répartition des flux nous protège des déréférencements des moteurs de recherche. Nous ne sommes pas “Google dépendants” !

Les comparateurs sont dans l’œil de la DGCCRF, le Snav vous surveille.  Qu’en pensez-vous ?
On ne peut aller contre l’essence même du Web dont l’un des principaux critères de succès est la vue d’ensemble et la transparence donc la comparaison. L’internaute s’informe, l’internaute compare, l’internaute télécharge, l’internaute échange, l’internaute note. Bref, le Web c’est la libre circulation des idées et la mise à disposition de l’ensemble des moyens permettant de se forger une conviction. Pour rebondir sur le récent propos d’un des grands acteurs du e-travel français : “si, certes comparaison n’est pas toujours raison, il y a tant de raisons à la comparaison que sa suppression serait totalement déraison”. On peut couper des têtes, on ne coupe jamais les idées. Maintenant, le fait que la DGCCRF cherche à comprendre notre métier, me semble à la fois naturel et conforme à sa vocation. De même, nos échanges avec la commission Internet du Snav se déroulent pour l’heure dans un climat de parfait respect, d’écoute et de grande volonté de compréhension mutuelle des caractéristiques de nos métiers respectifs. Nous participons tous à la mise en place d’une nouvelle chaîne de création de valeur et pour l’heure la répartition de cette dernière ne m’apparaît pas comme inégale…

Les agences de voyages sont-elles condamnées à disparaître ?
Je crois à fond au rôle des agences, qui au-delà de connaître les produits connaissent surtout les clients, le CRM c’est bien, la complicité c’est mieux ! Il faut qu’elles s’inspirent des banques qui, elles, ont su devenir proactives et mobiles. Le banquier t’accompagne à tous les stades de ta vie, du prêt étudiant à l’accès à la propriété en passant par le mariage et les naissances, il est toujours là au même titre que le médecin ou le curé. Quand j’ai déménagé, j’ai conservé mon banquier. Parce que je le connais. Mieux, parce qu’il me connaît. D’inquisiteur, le banquier est devenu un conseiller et parfois même un pote. Il faut aimer et se faire aimer des clients. L’avenir des agences, c’est de faire payer ses conseils, se concentrer sur une gamme de produit et susciter et anticiper les désirs de ses clients. L’agence ne doit plus se contenter d’attendre le chaland mais se doit d’être partout où se trouvent les clients.
La différence de fond entre le clic et le mortar, ce n’est pas le canal de distribution, c’est l’agressivité et les montants investis en conquête de nouveaux clients !!! Pour le prochain combat :  “la fidélisation”, les agences ont une carte fantastique à jouer.

Bio express
1965 : naissance à Nantes
1980-1983 : Sport-études à Lorient, section hand-ball
1986-1987 : ESP (école supérieure de publicité) à Paris
1987 : Création de Miss Pizza (premier centre de livraison de pizza à domicile sur Paris)
1989 : Rachat du magazine “Le Sport”
1990 : Création du groupe Editions de demain (EDD) et lancement du magazine “Voyager”
1999 : Revente du groupe EDD au groupe Aguesseau
2001 : Ouverture du site Easyvoyage
Interviews

Auteur

  • Laurent Guéna
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