La dérégulation de l'activité des GDS aux États-Unis ne se fait pas sans provoquer quelques remous.
Il suffit pour s'en convaincre d'observer ce qui se passe actuellement entre les systèmes de réservation et la compagnie Northwest Airlines (Cf. QDT n° 2411 du 02/09). Les relations entre les transporteurs et les GDS sont donc sur le point d'être profondément modifiées, pour devenir réellement… commerciales. C'est-à-dire que les compagnies vont probablement négocier le montant de leurs frais de GDS en fonction de leur volume. Et si la pression sur les coûts qu'exercent les compagnies sur les GDS perdure et surtout débouche sur une baisse effective de ces coûts, il y a de fortes chances qu'en contrepartie les systèmes de réservation répercutent cette baisse de revenus sur… les agences de voyages. Et plus précisément sur les incentives qu'ils leur versent. Aujourd'hui, avec ces fameux incentives et selon les GDS, les agences peuvent soit voir leur facture diminuer et parvenir même parfois à atteindre la gratuité (on estime qu'en France la moitié des agences y arrivent). Sans parler de celles pour qui le GDS est quasiment devenu une source de profit. Mais comme le rappelle Emmanuel Guirado, patron de la commission informatique du Snav (*), "le point important c'est ce que ça rapporte par rapport à ce que ça coûte". Façon de dire, comme l'explique le responsable de la technologie au sein d'un grand réseau volontaire (qui estime que son réseau touche de 2 à 3 ME d'incentives GDS par an) que "si les incentives GDS baissent, les agences vont devoir négocier leurs coûts GDS de façon plus serrée".(*) Le Snav devrait présenter son étude comparative GDS 2004 à Top Résa (la dernière remonte à 2000).
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