La SNCF veut plus de prescription en agences

Confidentialité oblige, si les deux parties refusent d'entrer dans les détails, qui à en croire les deux parties, se déroulent sereinement, Rachel Picard, la directrice générale de Voyages SNCF insiste sur le fait que la composante "prescription" dans la valeur ajoutée des agences de voyages sera au cœur de la prochaine convention.Quand ça fonctionne bien, on n'a pas besoin de tout casser. Pour élaborer la prochaine convention que nous avons avec le Snav, nous allons nous baser sur les bons résultats que nous avons eu avec les agences, sur ce qui a le mieux fonctionné, éventuellement sur ce qui a moins bien marché, tout cela en rapport avec nos propres orientations et objectifs". Quand on écoute Rachel Picard, directrice générale de Voyages SNCF, on se dit que les relations entre la SNCF et la distribution sont au beau fixe. D'ailleurs, la convention qui lie l'opérateur ferroviaire et le Snav, signé en 2010 pour 3 ans (et reconductible 2 fois un an), prolongé d'un an en 2013, puis une nouvelle fois en 2014, jusqu'à fin 2015 est en cours de renégociation dans une ambiance plutôt sereine. "Ce qui est intéressant dans une convention de ce type c'est justement qu'il n'y a pas de rupture. Un partenariat de distribution se construit dans la durée. Ça ne sert à rien de tout réinventer tout les ans" explique d'ailleurs Rachel Picard. Pour autant elle ajoute "les choses peuvent évoluer en fonction de l'évolution de l'offre, du marché et encore une fois de l'évolution de nos objectifs, mais aussi de ceux de nos partenaires. Encore une fois, il faut s'attacher à l'évolution du marché et des entreprises qui sont derrière. Il ne faut pas se tromper de bataille, ce sont à leurs exigences que nous devons répondre tous ensemble". Dans ce domaine, la SNCF accorde une importance fondamentale à tout ce qui touche à la prescription. Et même si du côté du Snav, on estime que c'est déjà le cas avec la convention aujourd'hui en vigueur, la directrice générale de Voyages SNCF insiste sur le fait que "la valeur ajoutée des agences de voyages se situe dans leur capacité à faire le bon choix dans l'ensemble des offres qui existent. Cette valeur ajoutée vaut pour nous et pour les clients. Bref, si on arrive à trouver le bon équilibre entre ce qui assure "le matelas de travail", qui permet à tout le monde de vivre, et ce qui va rencontrer nos demandes et celles des clients, donc la partie prescription et objectifs un peu particuliers fixés à chacun pour ces prochaines années, on a gagné. C'est ça que nous sommes en train de chercher et d'élaborer avec le nouveau contrat". De son côté Christine Baal, présidente de la commission Rail du Snav, pour qui le mot confidentialité n'est pas vain en matière de négociations commerciale précise néanmoins que "les discussions se passent bien et le fait que les agences réalisent de meilleures performances que la SNCF elle-même nous place dans une position confortable". Elle espère que les négociations seront bouclées avant l'été. Pour une communication en septembre.

 

A lire, dans notre édition du 19 mars, l'entretien de Rachel Picard.