Un bus itinérant habillé aux couleurs de l'agence.Une campagne d'affichage axée sur la clientèle senior.Un marché animé par les ventes de dernière minute.
Il est typiquement british et il parcourt Paris depuis le 1er juillet. Seule entorse à la règle, le bus à impériale de Lastminute n'est pas rouge sang, comme ses frères de Londres, mais à la couleur de l'agence en ligne : rose fuchsia ! C'est dire si on le remarque. Avec un budget de 35 000 E pour cette opération, Lastminute espère toucher quelque 600 000 personnes par jour pendant 2 semaines. Parallèlement, Lastminute vient de commencer sa campagne d'affichage off line d'été (4X3 en région parisienne et métro). La cible choisie ? Les seniors. "Ils représentent 5 % de la population des internautes et seulement 2 % des consommateurs en ligne", précise Pierre Paperon, DG de la filiale française du groupe britannique. Le potentiel de développement sur cette niche n'est donc pas négligeable. En ce qui concerne l'été, la tendance est, comme chez tout le monde et peut-être un peu plus, à la dernière minute. Pierre Paperon explique : "50 % de notre chiffre d'affaires se fait entre le 15 juin et la fin du mois d'août." Et d'ajouter : "La part des vraies VDM va être très importante cet été, peut-être que les Français ont été un peu plus attentistes que d'habitude à cause de l'Euro de football." En tout cas, "l'activité a décollé la semaine dernière, nous sommes passés des 120 000 visiteurs par jour habituels à 170 000 aujourd'hui. Une augmentation qui laisse habituellement présager un décollage des ventes quelques jours après". Le kiosque ouvert depuis le 15 juin dans les anciens locaux de Travelprice sur les Champs-Elysées accueille 100 à 200 clients par jour, et près d'un tiers des billets émis par l'agence en ligne y sont retirés – à l'époque, Travelprice y réalisait 10 % de son CA. Une stratégie "click and mortar" qui pourrait évoluer vers plus de coopération avec les agences traditionnelles (Lastminute travaille déjà avec Protravel). "Sur des commissions TO moyennes de 12 %, on peut envisager d'en rétrocéder 3 à 4 % à des agences qui nous revendraient", conclut Pierre Paperon.
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