Le choix des enseignes sera étudié marché par marché.Lastminute devient la marque prioritaire du nouveau groupe.Annonce de la nouvelle organisation à la mi-septembre.Le rachat de Lastminute par Travelocity Europe Ltd, filiale de Sabre Holdings, a été officialisé cet été, le 30 juillet.
Montant de l'opération : 850 millions d'euros. "Une opération prévisible avec des acteurs qui cherchent à aiguiser leur appétit sur le Vieux Continent", indiquait Frédéric Van Houtte, président de Level.com. Il est vrai qu'avec cette acquisition, Sabre devient un concurrent sérieux des deux poids lourds implantés en Europe : Expedia et le groupe Cendant, propriétaire depuis l'hiver dernier d'E-bookers.com. En France, Sabre est présent via les marques Odysia et Boomerang. Aujourd'hui, le groupe ajuste sa stratégie et fait le point sur les différentes marques présentes sur les marchés européens. "Nous sommes toujours en phase d'analyse et de réflexion", indique Pierre Alzon, directeur général d'Odysia, en charge de l'intégration en France de Travelocity-Lastminute. Et d'ajouter : "Nous ne voulons précipiter aucune décision." L'ancien DG de Degriftour n'exclut pas que certaines marques pourraient être amenées à disparaître. "Nous mesurons leur intérêt, étudions leur complémentarité, faisons des études de marché." Certaines rumeurs évoquent déjà la suppression d'Odysia, le réseau "click and mortar" lancé en novembre 2004. "Je ne peux rien dire", ajoute encore Pierre Alzon. Et de préciser que "la stratégie, la nouvelle organisation feront l'objet d'une communication à la mi-septembre, quelques jours avant le salon Top Résa". Une certitude : Lastminute, première marque européenne mise en avant par le groupe américain, deviendra l'enseigne prioritaire du groupe nouvellement constitué. Cofondateur de Lastminute, Brent Hoberman devrait chapoter la nouvelle entité. "Ces sept dernières années, nous avons bâti, à partir de rien, une entreprise qui est devenue l'un des premiers groupes européens de tourisme et de loisirs" avait-il déclaré au moment du rachat par Sabre. A noter que Pierre Paperon, qui était depuis deux ans directeur général de Lastminute France, n'est plus en poste.
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