Elles ne versent plus de commission, elles s'attaquent donc maintenant aux coûts des GDS qui représentent "sept milliards de dollars" dont "un milliard reversé aux agences de voyages".
Les compagnies ont besoin de faire des économies, on le sait. Dans son projet de "nouvelle distribution", en anglais "new distribution capability", présentée lors des Rencontres du Snav, on a compris que l'un des arguments des compagnies était leur insatisfaction par la façon dont elles étaient redistribuées via les GDS, accusés de ne pas savoir vendre leurs produits additionnels – repas spéciaux, deuxième bagage payant… D'où cette volonté de créer une norme commune et proposer un nouvel outil pour se distribuer. Un coup de bluff ? C'est possible. Comme Iata travaille avec Amadeus sur ce dossier, c'est peut être un moyen de pression utilisée par l'association envers le GDS. Evidemment, les agences de voyages, comme l'a exprimé Jean-Pierre Mas, président de la commission Air du Snav, voient cela d'un très mauvais œil. Jean-Pierre Mas estime que ce projet a surtout pour objectif de ne pas proposer tous les prix aux clients pour faire monter la recette unitaire alors que le prétexte avancé par Iata est de lancer un outil qui permet aux voyageur de pouvoir se rendre compte de la qualité du produit comme peuvent le faire les hôteliers : "On veut empêcher le voyageur d'affaires de voir qu'il peut payer moins cher". C'est vrai : les compagnies vendent plus de billets et les recettes chutent, "ce qui est insupportable pour une industrie". Ce qui n'est pas un souci pour les agences depuis la suppression de la commission. Par ailleurs, évidemment, les agences de voyages sont alliées des GDS dans ce dossier – elle reçoivent des incentives de leur part qui favorisent la concurrence de ces outils – et se font fort de rappeler qu'Amadeus, par exemple, a été très réactif pour intégrer la nouvelle offre tarifaire d'Air France.