Les "GDS des TO" en embuscade

GDS ou éditeurs de back-office travaillent tous en ce moment à affiner des outils qui permettront de comparer les offres des tour-opérateurs. Jack Brunel, président-directeur général de Sapeig, peut déjà présenter son nouveau produit, Res Horus. Il explique : "Les agences pourront comparer les produits de nos 26 clients TO et ceux que nous essayons actuellement de convaincre comme Fram et Kuoni. Le vendeur fait ensuite son choix et le voilà dans le système du TO. Il reçoit un message comptable et peut imprimer la facture pour son client ou la lui envoyer par e-mail. La boucle est bouclée." Ce service sera gratuit pendant un an, sa phase de lancement. A noter, "les produits n'apparaissent pas par ordre de prix pour ne pas inciter les TO à les baisser artificiellement". Autre fonctionnalité : les réseaux peuvent privilégier leurs TO référencés sur le site. Un outil de "comparaison" va être mis en place pour détailler l'ensemble des prestations fournies par les tour-opérateurs concernés par la destination choisie. Son concurrent, IGA, fourbit aussi ses armes. "Nous avons démarré avant tout le monde, affirme Vincent Fouquet, directeur commercial. Notre offre permet aux clients d'intégrer la politique commerciale du distributeur et de travailler tant sur le B to B que sur le B to C." Il reste volontairement discret sur le sujet, des négociations commerciales étant en cours. Il souligne néanmoins : "Nous sommes une SSII, les agences paient une licence. A elles ensuite de négocier avec les tour-opérateurs." Vincent Lhoste, directeur commercial de Galileo, explique que début avril 2005 sera prêt "Le Catalogue" accessible via Open Link. "Il fallait déjà mettre en ligne la production au format Ceto et que les TO parlent le même langage (norme XST)". "Les prix des TO incluront les frais de distribution, indique-t-il. Il reste encore un débat : les bookings seront-ils commissionnables?"
Un langage commun pour mieux comparer l'offre B to B
Pas de doute pour Viviane Dal Mas, directrice générale adjointe d'Amadeus, l'offre Vianeo en tour operating va "évoluer bien avant la fin de l'année" et sera "encore plus adaptée". Elle explique : "Les sites B to B sont déjà intégrés, le message comptable est transmis et les agences n'ont à s'identifier qu'une seule fois." De fait, c'est déjà "un outil de productivité". Et elle ajoute : "Il faut maintenant aller vers encore plus d'intégration". "Les TO ont développé leurs propres sites B to B chacun de leur côté et c'est comme si les agences comparaient de l'allemand et du français. Demain, on pourra comparer du français avec du français." L'argument est connu : quand un client entre dans une agence de voyages, le vendeur est souvent obligé de jongler sur les différents sites B to B. Et, comme ces sites ne fonctionnent pas tous de la même façon, il pourrait être tenté de reprendre son téléphone alors qu'il faut aller toujours plus vite pour maintenir des marges dans un contexte de baisse des commissions. Viviane Dal Mas reconnaît qu'harmoniser le langage n'est pas une chose aisée pour les tour-opérateurs "compte tenu des coûts de développement". D'un autre côté, Amadeus se pose de plus en plus en "fourniture de technologie" pour des partenaires qui proposeront "des portails qui prendront les couleurs des clients". Et, dans ce cas précis, "c'est bien l'agence qui est facturée et non plus le tour-opérateur".