Les TO ne peuvent pas toujours offrir les bons reports.Les clients "font plus que jamais des amalgames".Confirmer un voyage sur zone sinistrée est exceptionnel.Dès l’annonce de l’ampleur de la catastrophe du tsumani, Martine Antier, présidente du syndicat des agences de voyages de la Côte d’Azur, réagissait en transmettant ses consignes à ses adhérents, à savoir une réponse rapide à l’interrogation des clients ayant réservé sur les destinations asiatiques touchées par la catastrophe.
Pas si facile : les agences de voyages, malgré les dispositions des tour-opérateurs, doivent se sentir souvent bien seules devant leurs clients. Déjà, parce que les tour-opérateurs n'ont pas forcément de solution de substitution. Comme le souligne Laurence De Villers (Giraux Cergy Voyages), "on ne peut pas remplacer un circuit en Malaisie par un séjour en République dominicaine". Et elle prend comme exemple un client qui ne veut plus aller aux Maldives pour un voyage de noces mais qui refuse d'entendre parler de reports ou d'une autre destination. "Le dialogue est difficile, les amalgames se font plus que jamais." Lionel Charbonneau (Pause Voyages) comprend parfaitement que les tour-opérateurs cherchent à ce que les clients ne leur échappent pas. Ainsi, Kuoni qui peut proposer des séjours à Bali pour compenser les Maldives. Toutefois, les reports posent parfois de grosses difficultés : Lionel Charbonneau explique qu'il n'a pas pu trouver de places sur le Mexique. Et les clients qui acceptent d'aller dans les zones sinistrées pour leurs vacances ne le font pas naturellement. Ainsi, Alain Barruet (Crimée Voyages) évoque le cas d'une de ses clientes qui s'est envolée pour Phuket le dimanche 2 janvier. "Mais c'était pour retrouver sa sœur qui lui avait dit qu'elle pouvait venir." L'exception qui confirme la règle.
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