Les journées des dirigeants du GIE Manor se sont déroulées à Lisbonne de jeudi à samedi dernier dans une ambiance détendue.
Les dirigeants du groupement, avares de chiffes, laissaient toutefois entendre que l’activité billetterie, qui représente 70% de l’activité, avait bien la croissance avec une hausse de 5%. Les membres du GIE qui avaient touché des dividendes en progression par rapport à 2010 affichaient donc leur satisfaction. De quoi accepter avec bonheur la prestation de Philippe Bloch, entre deux tribunes dynamisées par François-Xavier Izenic et traditionnellement consacrées aux questions qui fâchent dans l’actualité : bisbilles avec les transporteurs, ventes directes des TO aux mutuelles, dédain de Thomas Cook, modification des critères Iata et tragicomédie de la Fédération du Tourisme… Philippe Bloch, chef d’entreprise et auteur comblé en 1984 d’un best-seller dans la littérature économique, Service Compris (c’est assez rare pour être signalé) fit donc le diagnostic des maux endémiques de la société française : terrifiant et réjouissant ! Avec deux tares évidentes : l’absence quasi absolue du service et des techniques de management néandertaliennes. Il livra à la volée, quelques pensées glanées dans son denier ouvrage, Service Compris 2.0 : « La gentillesse ne fait pas partie de l’ADN des Français au Travail ». Remarquant que nous usions et abusions du mot petit à tout instant, il considéra que « Nous sommes obligés de rêver grand », « le manque de projet est synonyme d’échec » ou, iconoclaste, affirma qu’il « ne fallait jamais écouter ses clients quand on veut se réinventer ! »
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