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Distribution

Prime Macron chez TUI France: "tout le monde en agences va la toucher"

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Accordée in extremis fin mars, la Prime Macron va être versée à un millier de salariés du groupe TUI... en avril. Dans l'attente de l'annonce officielle d'un plan social, le geste est perçu comme "un petit cadeau de départ". Les collaborateurs de TUI France souhaitent y voir plus clair rapidement. L'inquiétude est aggravée par la nouvelle rumeur d'une cession de marques.

 
 
Elle est arrivée alors qu'ils ne l'attendaient plus.  Un millier de salariés de TUI France (sur un effectif total de "1.400 personnes") vont toucher 250 euros de Prime Macron"Nous l'avions demandée en décembre 2018, lorsqu'on a su qu'elle avait été accordée chez Corsair [la compagnie filiale de TUI France, NDLR] qui est, elle aussi en déficit. Et nous avions essuyé un refus au motif que l'entreprise était déficitaire", explique Lazare Razkallah, secrétaire CGT du Comité social et économique (CSE) de TUI France.
 
"La direction menée par Elie Bruyninckx est revenue vers nous le 27 mars en CSE avec un document à signer sans négociation possible", ajoute l'élu du personnel pas mécontent de cette issue. Le dispositif de la Prime Macron permettait aux entreprises d'aller jusqu'à 1.000 euros exonérés de charges sociales et défiscalisés.
 
Chez TUI France, ce sera donc 250 euros pour les salariés dont la rémunération est inférieure à 53.944,92 euros bruts (soit trois Smic). Hormis les franchisés, "tous les personnels en agences TUI Store vont le toucher" précise Lazare Razkallah. "Elle ne figurait pas sur les bulletins de paie de mars" signale un salarié qui espère que ce sera pour avril.
Contactée, la direction de TUI France n'a pas souhaité apporter de commentaires.
 

"Un cadeau de Noël à Pâques"

L'élu CGT a toutefois bien l'intention de continuer à "faire du bruit" pour empêcher le futur plan social de "supprimer encore des postes, après les 1.200 détruits dans les 4 précédents plans de départs volontaires de TUI".
 
Parmi les salariés, si "plusieurs ont exprimé leurs remerciements" aux syndicat, l'annonce de la prime Macron n'a pas soulevé d'enthousiasme. "Surtout qu'elle a été annoncée par mail comme une note de service sans même un ruban doré pour les gens concernés" déplore un salarié.
 
"On ne comprend pas pourquoi en décembre, il n'était pas possible de la payer et maintenant ils vont sortir 250.000 €. ça ressemble à un cadeau de Noël qu'on va recevoir à Pâques. De toute manière avec ce qui nous attend..."
 

Une ambiance de travail pesante

Pour ce collaborateur de TUI, la situation dans l'entreprise est dégradée avec des gens qui appréhendent l'annonce du nouveau plan social. "On entendait parler de mars, maintenant ce serait mai ou juin... Au bout du compte c'est une perte d'emploi." D'autres collaborateurs voudraient partir sur le futur plan, selon ce salarié.
 
"Mais y aura-t-il un PDV ou une rupture conventionnelle collective? on n'en sait rien. On a l'impression que la direction, à Bruxelles ou en Allemagne, n'a pas ficelé son projet et calcule l'enveloppe qui pourrait encore une fois être attribuée à TUI France." Et puis le problème reste l'outil de travail technologique et les délocalisations de service au Maroc qui "affectent le travail au quotidien" .

Un médiateur et une restructuration par cessions ?

"En octobre 2018, M. Joussen, pdg du groupe TUI, nous a avertit que les annonces en janvier (seraient) douloureuses. Puis M. Bruyninckx nous a dit ne pas exclure l'option d'un plan social. On est début avril, et il n'y a toujours rien d'officiel. C'est très stressant pour les personnels" détaille Lazare Rakallah.
 
Majoritaire, la CGT souhaite désormais passer par un médiateur lors des prochaines négociations avec la direction de TUI. "La direction France n'a pas de marge de manoeuvre et celle de la Western Region-France est une direction fantôme. On ne veut pas d'un énième plan social" tonne Lazare Razkallah.
 
C'est ce qu'il est allé expliquer jeudi 4 avril à Patrice Ivon, conseiller de la ministre du Travail en charge des Mutations économiques et de la Santé au travail, et Valérie Guern, chef de mission. Deux jours plus tôt, c'est Isabelle Michalak, la DRH de TUI France, qui y était reçue.
 
Si la délégation d'élus a eu l'écoute du ministère -"on va faire des points d'étapes" assure Lazare Razkallah-, elle a surtout "appris des orientations stratégiques". La direction chercherait des pistes comme "la cession de marques" ou "d'autres partenariats avec des acteurs dans les réseaux". Pour l'élu CGT, "Nouvelles Frontières, Passion des Iles et Aventuria" seraient dans le viseur pour permettre à TUI France de "se concentrer sur le mainstream". Et le réseau d'agences TUI Store pourrait être allégé par la franchise...  A suivre.
TUI

Auteur

  • Myriam Abergel
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