Prix et temps d'attente freinent l'achat en agence de voyages

Alors, certes, s'il existe des pistes pour s'en sortir (Cf. QDT du 23 septembre), elle tend à démontrer que l'agence de voyages physique a bien un rôle à jouer. Déjà, et c'est une donnée que l'on ne rappelle pas souvent : "L'agence de voyages traditionnelle représente toujours plus de la moitié des réservations". Et elle reste "dominante pour la réservation des forfaits et des produits complexes". Les sondés estiment que "le prix (39%) et le temps d'attente (28%) sont les principaux freins à l'achat en agence". Les "relations humaines (65%), le bon suivi de son voyage (54%), l'expertise (49%), un large choix de produits" et dans une moindre mesure, la sécurité du mode de paiement (34%) et la flexibilité de l'achat (29%) sont les plus grands atouts de l'agence de voyages. Mais, et c'est un gros bémol, "19% des consommateurs ne sont pas prêts à valoriser l'agence physique". Conclusion : "Internet n'est pas qu'un canal de distribution supplémentaire, il modifie en profondeur l'économie de notre secteur". Et les changements "seront d'autant plus profonds que les produits achetés sont simples". Selon l'étude, l'impact de la commission zéro a apparemment été surmonté côté voyages d'affaires. Mais il va être nécessaire d'investir dans les technologies pour développer les "self booking tools". Curieusement, 4% des agences de voyages indépendantes ne prennent toujours pas de frais (enquête réalisée sur un échantillon de 500 points de vente en juin-juillet 2005). Et, pourtant, la concurrence est rude : les hypermarchés ont réalisé en 2004 un volume d'affaires de 560 millions d'euros en 2004, la SNCF espère réaliser sur Internet 33% de ses ventes en 2007, Air France vise 13% fin 2005. Pas de doute "le volume d'activité des agences de voyages va inéluctablement baisser, spécialement pour la billetterie loisirs".