Mardi matin, les vitriers avaient remplacé les casseurs aux abords de la place du Trocadéro à Paris, près de la Tour Eiffel, et les commerçants, hagards, faisaient le bilan des dégâts après une fête pour célébrer le titre du Paris SG qui a très mal tourné."Tout est dévasté, c'est une véritable catastrophe" : Claude Banes, gérant de l'agence de tourisme "IFT Tours", située au 91 de l'avenue Kléber, est très choqué.
Sa vitrine, "de cinq mètres de haut sur cinq de large", a été fracassée, comme des dizaines d'autres sur cette avenue toute proche du Trocadéro. Comme nous l’a raconté Brigitte Gaillard, chef de cette agence indépendante installée à proximité de la place du Trocadéro depuis près de 22 ans, les choses ont commencé à vraiment dégénérer après 20 heures, lorsque les forces de l’ordre qui bloquaient jusque là l’accès à l’avenue Kleber ont quitté l’endroit. A ce moment-là, explique-t-elle, une foule s’est mise en mouvement vers la place de l’Etoile, certains se sont emparés de matériel de chantier et ont commencé à détruire les voitures en stationnement. Face à cette violence qu’elle qualifie "d’inouïe", la chef d’agence s’est réfugiée dans la cour de l’immeuble. A son retour, peu de temps après, et même si à priori aucun vol n’a été constaté, la vitrine, comme celle d’autres commerces du quartier, était détruite. Ce matin, Brigitte Gaillard ne comprenais toujours pas pourquoi, la veille au soir, les forces de l’ordre étaient parties au moment où la situation dégénérerait. Elle ne s’est d’ailleurs pas privée de le dire au maire de Paris, Bertrand Delanoë, venu observer les dégâts de près mardi matin.
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