Un premier plan d'échange de dettes contre actions présenté il y a 2 mois.Le plan B ne nécessite pas l'approbation des porteurs d'obligations.
Ce second projet obligera-t-il ces derniers à accepter la première offre ?Le voyagiste britannique MyTravel a dévoilé mercredi un plan de refinancement de secours, au cas où son offre d'échange de dette contre des actions ne serait pas approuvée par ses actionnaires et ses différents créanciers. Le groupe, en proie à de graves difficultés depuis deux ans, avait annoncé il y a deux mois son intention de proposer à ses créanciers une restructuration financière prévoyant la conversion de ses dettes non garanties en actions MyTravel. Cette offre nécessite l'approbation des banques créancières, des actionnaires et des porteurs d'obligations. MyTravel a indiqué mercredi avoir reçu l'accord de la majorité de ses prêteurs et que des documents seraient adressés prochainement aux actionnaires et aux porteurs d'obligations. Néanmoins, "alors que la direction préférerait restructurer ses finances sur une base consensuelle, elle a jugé opportun de préparer un plan de secours au cas où elle ne parviendrait pas un accord", a indiqué le groupe dans un communiqué. Cette solution nécessite seulement l'approbation des créanciers et des actionnaires, non des porteurs d'obligations, et semble destinée à inciter ces derniers à approuver la première offre. Elle prévoit en effet le transfert des actifs de la société vers un holding nouvellement créé, qui émettrait ensuite des actions à destination des actionnaires et des créanciers. La nouvelle société assumerait toutes les dettes de l'ancienne, à l'exception de ses engagements obligataires. En outre, en acceptant de convertir leurs titres en actions, les porteurs d'obligations ne recevraient que 2 % du capital de la société selon cette nouvelle proposition, contre une participation de 8 % selon le premier plan. MyTravel, qui a réduit de 67,7 % sa perte avant impôts au premier semestre de son exercice 2003-04, à 199,6 millions de livres, a assuré être en mesure de revenir à l'équilibre sur l'ensemble de l'exercice, achevé fin octobre.
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