"J’aurais aimé faire cette affaire. C’est un bon coup" concède Laurent Abitbol, président de Selectour, à propos de la reprise de Transat France par le groupe TUI. Dans le sacro-saint rapport producteurs/distributeurs le dirigeant entend rester "vigilant".
"TUI + Transat représentent 20% de la production. C’est énorme. Même si les producteurs ont toujours besoin de nous, nous devons rester particulièrement vigilants par rapport à cette situation" souligne Laurent Abitbol. Alors que TUI a officiellement acquis la filiale française de Transat, "une belle boîte sérieuse" le 31 octobre dernier, le patron de Selectour se déclare surpris par la vitesse à laquelle les choses se sont passées avec notamment le limogeage express de Patrice Caradec, PDG de Transat France.
Face à la constitution de ce mastodonte, Laurent Abitbol estime que "cela ne va pas changer grand-chose". Du moins pour le moment ! Mais comme il le dit, "c’est le futur qui inquiète". Heureusement, Pascal de Izaguirre, patron de TUI France, est "français et parle français". Il comprend nos inquiétudes" commente le président de Selectour. Et si d’aventure il lui prenait l’envie de rentrer dans un rapport de force, gare ! "S’il y a un défaut, on le saura très vite. Et on réagira très vite" prévient Laurent Abitbol. Après tout, "nul n’est indispensable en France, nous avons quelques dizaines de bons TO".
Concernant le référencement, les négociations entre Selectour et TUI, toujours en cours, sont sur le point d’aboutir. L’annonce officielle devrait intervenir lors du congrès du réseau qui se tient à Québec du 5 au 8 décembre prochain.