Sans surprise, Accor devrait vendre sa filiale Go Voyages

Pour Nicolas Brumelot, directeur général, "c'est l'option la plus probable". Pour le responsable, c'est même un "non-événement". On peut le comprendre. En effet, le groupe hôtelier s'est déjà désengagé de Carlson Wagonlit et du Club Méditerranée. "Pour nous, ce sera une opportunité de redevenir actionnaires." Carlos da Silva, PDG de Go Voyages, et Nicolas Brumelot détenaient des parts dans Go Voyages avant sa cession progressive à Accor, qui a acquis 38,5% en mai 2000 avant de porter sa participation à 100% en juin 2004. Le retour des dirigeants dans le capital serait une bonne nouvelle pour les agents de voyages. L'équipe de direction ne renoncerait sans doute pas à sa stratégie multicanale. Quand bien même les cadres ne feraient pas partie du nouveau tour de table, on peut pronostiquer que cela ne changerait pas la vie des clients de Go Voyages. "Si nous coupons le cordon avec Accor, cela n'affectera pas notre activité, dans la mesure où c'est un actionnaire plus financier qu'industriel." Il est vrai que l'hôtelier n'est jamais intervenu dans la stratégie opérationnelle de Go Voyages. Les nouveaux actionnaires n'auraient aucun intérêt à tout bouleverser. Au premier semestre 2005-2006, le distributeur a affiché un chiffre d'affaires de 164 millions d'euros, soit une hausse de 26% par rapport au premier semestre de l'exercice 2004-2005 (1er novembre 2004-30 avril 2005). Le résultat avant impôt, participations et intérêts financiers (EBIT) augmente de 10%, passant de 2,8 millions d’euros à 3,1 millions d’euros pour les 6 premiers mois de l’exercice en cours. Avec un chiffre d’affaires de 106 millions d’euros, les ventes sur Internet enregistrent une hausse de 45% par rapport à la même période de l’exercice précédent. Elles représentent à ce jour 77% des ventes individuelles contre 68% l’an passé. Le nombre de partenaires affiliés en marque blanche augmente pour sa part de 30%, avec 1.300 sites ayant intégré l’un des moteurs de Go Voyages en marque blanche contre 1.000 l’an passé. "Le groupe continuera à vendre des réservations pour les hôtels Accor", affirme Nicolas Brumelot.