Selectour s'estime armé pour affronter l'avenir

Il part avec le sentiment d'avoir doté son réseau "de bases solides" qui doivent permettre à "la nouvelle génération" d'affronter la nouvelle donne économique. "Si la route est tracée, le chemin reste à construire…" A écouter les échanges plutôt vifs dans la salle entre Christian Boireau, directeur général commercial d'Air France, et certains adhérents, la mission de Martine Granier, future directrice générale du réseau, ne paraît pas des plus simple. Les agents de voyages s'inquiètent d'abord des futures relations avec la compagnie nationale. Christian Boireau a eu beau mettre en avant la protection du statut du mandataire et le fait qu'Air France ait mis à la disposition de Selectour un interlocuteur privilégié, les adhérents ont profité du micro pour souligner "qu'ils n'avaient jamais le droit à l'erreur au moment d'émettre un billet". D'autres, telle Janie Bousquet (Grand Large Voyages), ont mis en doute la volonté de la compagnie de faire baisser les prix à la suite de la suppression des commissions. Vendre des low cost peut donc bien apparaître comme une solution de rechange, et ce malgré deux difficultés : elles ne sont pas dans les GDS et le paiement n'est pas contrôlé par le BSP. Pour Philippe Demonchy, les agences doivent impérativement améliorer la part tourisme. Il encourage vivement les adhérents à utiliser l'outil CRM (Customer Relation Management, gestion de la relation client) mis en place par le réseau afin de fidéliser le consommateur en lui proposant "des offres ciblées" et des "bonnes affaires". Et il a rappelé aux agences qu'elle "doivent commercialiser la destination France" qui est pour les distributeurs "un gisement de développement considérable". Enfin John Melchior, vice-président du réseau international Radius, a évoqué plusieurs axes de développement comme la "vente de tickets de métro, places de parking et, pourquoi pas, des services de baby-sitting et même des promenades de chiens".
En 2003-2004, le volume d'affaires du réseau a progressé de 5,67 %
Le volume d'affaires de l'exercice 2003-2004 du réseau volontaire a progressé de 5,67 % par rapport à 2002-2003. Il atteint 1,33 milliard d'euros dont 916,37 millions d'euros pour la billetterie (+ 5,49 %) et 413,63 millions d'euros (+ 6,60 %) pour le tourisme. La part billetterie est toujours significative : elle représente 68,9 % de l'activité contre 31,1 % pour la part tourisme. Signe encourageant pour le réseau, la vente des tour-opérateurs référencés a progressé, à périmètre constant, de 11,5 % au détriment des producteurs non référencés (– 7,40 %). Enfin, Philippe Demonchy a précisé qu'il ne faisait "pas de course au point de vente" et qu'il faut d'abord "conforter un réseau homogène" plutôt que de faire comme certains concurrents "du volume sans discernement". Et de rappeler que la création de l'Alliance.T en 1999 avait "donné des idées à certains".