L’accord tripartite PCA qui permet aux agences de continuer à vendre Air France à travers les GDS sans se voir appliquer de surcharge préfigure le modèle économique qui reliera demain les différents acteurs de la chaîne.
Renoncer aux incentives
« Tout ça pour ça! » soupire Jean-Pierre Mas. A propos de l'accord signé entre Amadeus et Air France, le président des EDV ajoute : «Tout cela aurait pu se faire tellement mieux, plus en douceur, sans perte de temps et d’énergie». Car vendredi 30 mars, très peu de temps donc avant la date fatidique du 1er avril, un accord, négocié jusqu’à la dernière minute, entre Air France et Amadeus a été annoncé.Les agences ou les réseaux qui le souhaitent pourront donc être exemptés de la fameuse surcharge GDS qu’Air France entend appliquer à tout booking réalisé à travers ce canal. Ce, pour peu qu’ils signent avec Air France un contrat de Private Chanel Agrements (PCA), qui induit qu’ils renoncent à leurs incentives Amadeus, ce qui implique également une révision du contrat les liant à ce dernier.
Bref, il est donc question de choisir entre faire payer une surcharge au client ou voir une partie de sa rémunération baisser. A moins bien sûr que des négociations commerciales bilatérales avec les compagnies ou les GDS permettent d’aboutir à des compensations. Ce qui est sûr, c'est que la plupart des réseaux ont choisi le PCA.
Sans accord, la surcharge s’appliquera le 1er avril
A compter du 1er avril, les agences ayant signé ce contrat, soit une grande majorité étant donné que les grands réseaux ont anticipé, seront donc exemptées de surcharge. Pour les autres, elle s’appliquera. Ajoutons que les agences ayant un faible volume de billetterie auront toujours la solution de se tourner vers le site B2B d’Air France.Pour Air France, le PCA permet donc de se donner le temps nécessaire afin que les développements technologiques menant à des outils NDC performants aboutissent. Mais aussi de commencer à préfigurer le modèle économique de demain. Le schéma qui voit les compagnies payer les GDS pour chaque booking, puis ceux-ci reverser une partie de l’argent aux agences sous forme d’incentive a semble-t-il vécu. D’autres circuits sont donc à inventer.