Poursuivi par des clients pour "publicité mensongère" vendredi dernier au tribunal de Créteil, Jean-Pascal Siméon, le PDG de Switch, contre attaque et s'inquiète d'une dérive de plus en plus courante qui consiste à "faire passer les professionnels du voyage pour des voyous".En ligne de mire : la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui "pousse les clients à nous poursuivre au pénal".
Selon le PDG de Switch, même "Courbet (qui dans son émission Sans aucun doute sur TF1 n'est pas tendre avec la profession) est plus objectif" que cet organisme. "Il y a une volonté de la DGCCRF de faire des exemples" s'emporte t-il. Et indique au passage que d'autres dossiers concernant deux gros TO installés dans le Val de Marne (Jet tours et Look) sont en attente. Du côté de la DGCCRF, on prétend ne pas avoir entendu d'affaires "en attente" concernant ces deux TO… Par ailleurs, Jean-Pascal Siméon ne comprend pas pourquoi la DGCCRF fait une "interprétation libre de la loi de 92" alors que selon lui, il en a "respecté tous les critères". En attendant, le jugement de cette affaire sera rendu fin septembre. "Je n'ai pas de sentiment" sur l'issue du procès a exprimé Jean-Pascal Siméon, "c'est toujours la loterie". Mais il a ajouté : "moi je suis clair, j'ai dédommagé tous mes clients, j'ai tout fait dans les règles, mais je pense que si nous sommes condamnés, nous ferons appel. Et comme notre dossier est béton, ça devrait être bon pour nous". Rappelons qu'il encourt tout de même deux ans de prison et 37.500 euros d'amende.
Distribution