La banque d'affaires américaine Morgan Stanley aurait été mandatée pour chercher un acheteur."La rumeur de vente de la filiale française ne repose sur aucun fondement", indique le siègeInfo ou intox, Thomas Cook France estime avoir les atouts pour accroître sa place de leader en France.Dans son édition du mercredi 20 avril, le quotidien économique allemand Handelsblatt annonçait que Thomas Cook France était à vendre.
Citant des sources proches de Lufthansa (propriétaire à 50-50 de Thomas Cook avec le distributeur KarstadtQuelle), le journal soulignait que la banque d'affaires américaine Morgan Stanley avait été mandatée pour chercher un acheteur. Une information aussitôt démentie par l'état-major du groupe Thomas Cook AG. Selon un communiqué, "la rumeur de mise en vente de la filiale française ne repose sur aucun fondement", et le groupe par la voix de son président Wolfgang Beeser "n'a aucune intention de se désengager du marché français". Wim Desmet, président du directoire de Thomas Cook France, tient d'ailleurs à rappeler que "le réseau est en phase de croissance". Selon lui, "l'activité tour operating enregistre une progression de 40% depuis le début de l'année". L'activité distribution est, elle aussi, "en nette progression". Wim Desmet affirme aussi que "Thomas Cook dispose de tous les atouts pour conserver et accroître sa place de leader sur le marché français et affronter les challenges à venir". Il n'empêche, depuis le changement de nom commencé fin 2003 des quelque 435 agences Havas Voyages, Thomas Cook France a connu de nombreuses vicissitudes. A l'issue de l'année 2003, le réseau affiche pourtant des résultats corrects (en croissance de 3,6% par rapport à l'année précédente), essentiellement grâce à ses franchisés. L'objectif de développement fixé à 700 agences en 2007 reste maintenu. En juin 2004, Wim Desmet, alors président du conseil de surveillance de la maison mère, décide de confier les activités France à une nouvelle équipe de direction. Antoine Cachin est limogé. Il est remplacé par Roland Dumont du Voitel. Ce dernier est à son tour démis de ses fonctions en février 2005. Thomas Cook reconnaît qu'il fait face dans ce pays à "une situation financière plus difficile que prévu". Sur son dernier exercice, clos fin octobre 2004, le réseau doit passer une charge exceptionnelle de 108,5 millions d'euros sur sa filiale française. Un plan social portant sur 10% des effectifs et concernant environ 200 postes est proposé. Il ne faut pas se voiler la face, Thomas Cook France ne va pas bien.
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