"Si on veut que le ciel soit limpide, il faut nettoyer partout".
C'est en substance le message délivré par Fabrice Dariot, PDG de Bourse des Vols, qui, prône la transparence tarifaire sur l'affichage des prix pour tous les acteurs de la chaine du voyage."Si on ne sanctionne pas à tous les maillons de la chaine, on va finir par devenir une Europe de pirates" déplore le patron de Bourse des Vols. "Dans l'intérêt du consommateur, l'opération mains propres de la DGCCRF sur le vol sec Internet est une bonne chose pour assainir le marché. Mais il faut aller plus loin" résume Fabrice Dariot qui pointe notamment les manquements des comparateurs, des compagnies aériennes ou des OTA étrangères. En matière de transparence tarifaire, certaines agences en ligne étrangères s'affranchissent en effet du droit français et "travaillent ici en toute impunité". "Il ne faut donc pas que les OTA françaises deviennent la tête de turcs de l'administration française" martèle Fabrice Dariot. Selon lui, la Répression des fraudes "ne doit oublier personne". De la même manière que les DGCCRF européennes doivent communiquer et coopérer entre elles. Il y a les comparateurs, les OTA étrangères mais également les compagnies aériennes qui "mettent la pression sur leurs distributeurs". "Elles s'en sortent bien malgré des pratiques plus que douteuses" poursuit l'intéressé. Alors que le gouvernement dénonce une fraude "quasi généralisée" sur l'affichage des prix dans la vente de billets d'avion, Fabrice Dariot craint "qu'à terme notre pays s'appauvrisse. Que les entreprises françaises ne partent en nombre s'installer à l'étranger du fait d'une fiscalité avantageuse ou moins pénalisante. Il y va de l'attractivité de la France".
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