D'abord rapatrier tous les touristes.
Élaborer des hypothèses de travail.Comme on pouvait le penser, l'affaire Elégance secoue la profession, surtout après les mises en garde de Dominique Perben, ministre des Transports contre les TO "voyous". Lundi, la Direction du tourisme a donc mis autour d'une table le Snav, l'APS, le Quai d'Orsay, la DGAC, Lastminute, Promovacances, le Ceto, la préfecture d'Ile-de-France et le tour-opérateur Elégance afin "d'éviter dans l'avenir de voir à nouveau nos compatriotes bloqués par un problème liant un tour-opérateur français et un de ses fournisseurs", explique Frédéric Pierret, directeur du tourisme. Au cours de la réunion, il a surtout été question du rapatriement des 3.000 touristes encore en souffrance en Turquie, autre résultante de l'affaire Elégance. Parmi eux, on compte 1300 clients de Levent Voyages (voir ci-contre). Parmi les 1.700 autres, figurent "520 clients à forfait qui sont rapatriés ou vont l'être d'ici la fin de semaine", précise Frédéric Pierret. Selon la Direction du tourisme, "462 sont revenus en France, 45 le seront dans la semaine et 13 de plus par le biais de l'APS". Les autres dossiers sont à traiter de gré à gré avec les agences vendeuses. Bref, la Direction du tourisme veut donner l'impression qu'elle reprend la main quand la profession s'est déjà mobilisée depuis le 18 août pour empêcher qu'elle soit "entachée par l'affaire", souligne Rachid Témal, secrétaire général du Snav.Mais la Direction du tourisme et plus généralement les ministères du Tourisme et des Transports veulent surtout "éviter que ce genre d'affaires se reproduise". Aussi, les services de Frédéric Pierret planchent-ils sur "des hypothèses de travail". "On creuse des pistes", explique-t-il. Mais il faut auparavant les examiner de façon à voir s'il ne s'agit pas de fausses pistes ou de fausses bonnes idées" tempère-t-il. Le durcissement de la réglementation sur les licences ou l'extension de la responsabilité des agents de voyages à la vente de billets d'avion secs font partie de ses pistes. "Nous soumettrons nos analyses aux ministères des Transports et du Tourisme, au Quai d'Orsay, voire au ministère des Finances et, bien sûr, aux professionnels."