Ventes en agences : confirmer en 2005 !

A la lecture des résultats, on s'aperçoit que l'année 2004 marque une légère reprise. Selon le COE, le chiffre d'affaires cumulé des agences de voyages a enregistré une hausse de 3,9 % sur un an (+ 4,6 % pour la billetterie et + 0,9 % pour les voyages à forfaits). "A périmètre constant, on est dans la norme", affirme Bernard Garcia, président Afat Voyages et Tourisme. Une tendance également partagée par le réseau Tourcom. "Sur 2004, nous sommes à + 26 % en billetterie, + 5 % en tourisme", souligne Richard Vainopoulos. "La distribution enregistre une légère progression en 2004", se contente-t-on d'indiquer chez Nouvelles Frontières. "Notre chiffre d'affaires a augmenté de 6,6 % par rapport à 2003", concède François Bédoué, directeur d'Afat Voyages Balad. Est-ce à dire que les réseaux vendent davantage ou qu'ils vendent plus cher ? "Un peu des deux", répond François Bédoué. Il précise : "Nous avons davantage vendu mais dans le même temps notre panier moyen a nettement augmenté. Il est désormais supérieur à 1 000 euros, la hausse du carburant n'étant pas étrangère à cette augmentation." Certains mini-réseaux, tel Selectour De Boüard Voyages, avouent avoir été "un peu en dessous" de la moyenne nationale. "Notre chiffre d'affaires est seulement supérieur de 2 % par rapport à 2003", bref "une année en demi-teinte", estime François-Xavier de Boüard, son PDG. "Si 2004 s'apparente à une année de transition, 2005 doit correspondre à un nouveau départ", affirme Richard Vainopoulos. "Nous avons commencé à appliquer des frais de services, et cela passe plutôt bien auprès du client", indique François Bedoué. Avant de préciser qu'il se montre "très confiant pour l'avenir". "Si ça continue comme ça, ce serait le rêve, déclare Bernard Garcia. Sur le début de l'année, nous sommes déjà à + 30 %." François-Xavier de Boüard se montre, quant à lui, plus circonspect. "Le nouveau modèle économique sera bien accepté dans un premier temps car le client n'aura pas de recul. C'est seulement en 2006 qu'on risque d'en mesurer les effets négatifs."
"La part des ventes tourisme reste encore très faible"
"Avec un accroissement de seulement 0,9 %, la partie tourisme n'évolue guère", commente René-Marc Chikli, président du Ceto, à la lecture des résultats publiés par le COE. "C'est d'autant plus dommage que c'est la partie la plus rémunératrice, et qu'il y va de l'intérêt de l'agent de voyages." "Si la billetterie repart après trois années de stagnation, la part forfait demeure quant à elle très faible", commente un membre du Snav. Avant de préciser qu'"on n'est pas sortis de l'ornière". Beaucoup estiment en effet que la multiplication des ventes en ligne freine de manière considérable la progression du réseau traditionnel. "Cela doit amener des réflexions", commente René-Marc Chikli. L'homme se dit inquiet mais veut encore y croire. Rappelons pour mémoire que l'activité annuelle (période courant du 1er novembre 2003 au 31 octobre 2004) du Ceto (Association des tour-opérateurs) est en hausse de 4,7 %. "C'est bien d'avoir retrouvé des résultats positifs mais ils auraient été encore meilleurs sans un mois d'août très décevant", martèle René-Marc Chikli. En ce début d'année 2005, le tsunami a porté un coup terrible aux ventes. "Espérons que l'on pourra rééquilibrer tout ça grâce à une bonne saison d'été", déclare René-Marc Chikli, en n'oubliant pas de rappeler que "la croissance doit profiter à tout le monde, y compris au réseau de distribution".