Ventes hiver : les clients sont dans les agences, pas les produits !

Pas de quoi réjouir les vendeurs qui nourrissent surtout l'espoir d'une belle arrière-saison. Encore faut-il que les TO les approvisionnent !"Après un été en dents de scie, nous engrangeons des dossiers longs courriers de manière sympathique, mais sur l'année cela ne va pas compenser le manque à gagner constaté depuis les élections présidentielles en mai" reconnaît Guy Teyssie (Touromed à Rodez). Ce responsable constate toutefois une belle reprise de l'Asie avec notamment "l'Inde qui marche très fort". Betty Sender (Thomas Cook Sender à Paris) craint surtout de manquer de disponibilités sur la République Dominicaine et le Mexique : "est-ce que les TO vont affréter des vols supplémentaires ? Je n'en sais rien. Je remarque aussi qu'il n'y a plus de place aux Club Med à Maurice et aux Antilles". "Qu'est-ce qu'on va vendre ?" s'interroge la responsable. Car de l'aveu de tous, cette prochaine saison est capitale car elle génère souvent un meilleur chiffre d'affaires qu'en été, simplement parce que l'hiver correspond à de gros budgets sur des destinations lointaines. Betty Sender ne dit pas autre chose, "si on ne fait pas de gros dossiers à ce moment-là, on est dans les choux". Même constat pour Catherine Debouzy (Ribeiro Voyages à Grenoble) qui capte surtout "une clientèle de fidèles avec un panier moyen oscillant entre 5.000 et 6.000 euros cet hiver".