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Formation

« Les marques du tourisme ne savent pas encore communiquer avec les Millenials » - Bernard Sabbah, directeur de Viaticus

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ENTRETIEN
A l’occasion de l’inauguration de la nouvelle école de tourisme Viaticus, le 7 octobre dernier, Bernard Sabbah, son fondateur, explique son choix d’accentuer l’enseignement de matières touristiques avec le digital. Son constat est clair: les métiers et les besoins dans l’industrie du tourisme doivent évoluer vers toujours plus de numérique.  Après Paris, Viaticus pourrait se déployer dans une grande métropole régionale…
 
Comment vous est venue l’idée de créer une école de tourisme ?
Il y a 4 ans, au cours d’une conversation, avec Yariv Abehsera, patron de Travelfactory, nous avons parlé des problèmes de recrutement des opérateurs touristiques, de l’inadéquation du BTS tourisme à leurs besoins notamment, dans son cas, par rapport à la saisonnalité de l’activité en montagne, du 1er décembre au 31 mars. La conversation tournait autour de la façon dont l’école pourrait s’adapter à son marché. D’où l’idée de créer une classe « tourisme blanc » qui tienne compte de cette difficulté de la saison en montagne. 20 élèves sont pris en alternance sur un rythme spécial de 4 mois en station. Ils obtiennent leur diplôme à une date différente de leurs autres camarades.
 

Et vous avez lancé Viaticus...

Je me suis entouré de financiers et de professionnels du tourisme. J’ai moi-même été agent de voyages. J’ai vu les qualités et défauts du métier à travers les émissions de télévision et de radio auxquelles je participe. Il faut notamment développer le SAV en agences, aider la profession à garantir les risques. J’ai aussi enseigné durant 4 ans dans une école de tourisme, notamment sur la création de projets 2.0. Les marques du tourisme ne savent pas encore communiquer avec les millenials. Il faut leur apporter de nouvelles compétences.
 

Nous avons parlé des problèmes de recrutementdes opérateurs touristiques.

Quels sont les axes d’enseignement de Viaticus?

Nous avons choisi 3 spécialités de niche. Il ne s’agit pas d’être encore une école sur le même créneau que tout le monde. Avec le luxe, l’événementiel et le digital, l’idée est de créer une formation tourisme qui correspond à ce qui marche actuellement. Que ce soit sur du réceptif en France ou pour des opérations de création d’événements à l’international, ou encore pour travailler sur les médias sociaux. Pour coller au marché actuel du tourisme, certains cours sont dispensés en anglais. Il faut d’ailleurs avoir entre 890 et 900 au TOEIC pour être étudiant à Viaticus. Il y aura aussi quelques semaines thématiques.
 

Pour quelles possibilités de débouchés?

Cette formation correspond à la fois aux aspirations d’entreprises en expansion et à celles des candidats. Les étudiants de Viaticus sont donc employables à un taux de 90% d’embauches dans des entreprises qui recrutent.
 

Je voudrais qu’on attire des profils vers le tourisme, qu’on soit le Netflix du voyage aujourd’hui.

Quel est le profil d’étudiant de Viaticus?

Nous allons amener des gens qui ont une appétence pour les médias sociaux à venir au tourisme. On va aussi prendre des profils de candidats qui aiment voyager à des filières comme droit, finances, relations publiques, etc. Je voudrais qu’on les attire vers le tourisme, qu’on soit le Netflix du voyage aujourd’hui. Il y a par exemple dans le domaine bancaire des gens qui s’ennuient. Ils savent construire un dossier mais n’ont pas de pouvoir de décision. Dans  le tourisme on a besoin d’eux !
 

Cela veut dire que les diplômés en tourisme ne seront pas retenus?

Si, à condition d’avoir une réelle motivation.
 

Comment recrutez-vous les entreprises partenaires de l’école?

Des groupes viennent à nous pour répondre à leurs besoins, comme la structure Event chez Barrière. Nous avons aussi des partenariats forts avec des acteurs traditionnels comme les réseaux d’agences et les tour-opérateurs, à l’instar d’Havas Voyages et Ôvoyages. Il y a également des entreprises telles APG, Maeva, MN’Organisation, Sunweb ou encore Misterfly et  Veepee qui sont de nouveaux acteurs sur de nouveaux marchés. Nous allons leur préparer des candidats adaptés à travers une sélection de millenials qui seront les acteurs du tourisme de demain parce qu’ils sauront comprendre les besoins de leur génération.
 

Et l’équipe enseignante?

C’est un mix : 50% de professeurs, 50% d’intervenants. Avec des personnes comme Lionel Abbo pour le digital, Dominique Beaulieu, un chef d’entreprise qui enseigne mais aussi Sylvie Da Silva (Travel Pro Formation), une valeur sûre de la formation en tourisme. Et puis notre comité pédagogique dont les membres viendront faire des interventions régulièrement.
 

Quels diplômes préparez-vous à Viaticus?

Nous proposons deux diplômes de Bachelor3 (Bac+3) associant digital et tourisme dont un spécifique pour le tourisme de montagne en un an. Plus un MBA (Bac+5  en 2 ans) en Management, affaires internationales et digital. Nous comptons accueillir 50 élèves la première année répartis en une vingtaine par classe, et 100 la deuxième. Les BTS Tourisme pourront entrer en troisième année mais nous ne venons pas concurrencer les autres écoles supérieures de tourisme. Notre Bachelor « Tourisme et Marketing Digital » a sa spécificité sur un marché cohérent.
 

Vous ouvrez votre école à Paris, prévoyez-vous d’autres sites en province?

Viaticus est installé dans le 17E arrondissement à Paris. Pour la montagne, nous réfléchissons à une antenne à Lyon ou à Chambéry. Peut-être aussi à terme une ouverture à Bordeaux -le marché du tourisme réceptif est important et c’est une ville que je connais bien-, voire à Montpellier ou à Nice.

Qui est Bernard Sabbah?


Ancien agent de voyages et chroniqueur dans des émissions de télévision et de radio depuis plus de 15 ans, Bernard Sabbah développe des partenariats entre le voyage et la télévision (TF1, TMC, C8). Il conseille différents programmes télévisés pour des lieux de tournage dans des destinations à travers le monde (Islande, Maroc, Croatie, Canada, Singapour, Martinique…). Il travaille aussi avec des professionnels du tourisme sur les médias sociaux comme les Facebook live montés avec l’APST. Bernard Sabbah crée en 2019 Viaticus, une école de tourisme et digital où il souhaite insuffler « un esprit de co-working ».
Contact : info@viaticus.fr


Auteur

  • Myriam Abergel
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