Grâce à un partenariat avec BPI France, la chaîne hôtelière volontaire propose à ses membres de les aider dans leurs projets de financement à travers un fonds de garantie doté aujourd’hui de 2 millions d’euros.La Médiation du Crédit vient de le confirmer ce matin dans son bilan 2013, les petites entreprises et leurs banquiers ont du mal à se comprendre, dans le contexte économique actuel.
C’est sur un constat identique que Best Western a décidé d’apporter une aide concrète aux adhérents de sa coopérative sur le principe d’une "solidarité financière" a expliqué mardi 4 mars Olivier Cohn, son directeur général.Acquisitions, rénovations, mise aux normes par rapport au nouveau système de classement hôtelier ou aux nouveaux équipements technologiques…, les besoins financiers des hôteliers sont réels et les difficultés pour emprunter auprès des banques, aussi !
Best Western propose donc à ses adhérents une aide concrète sur trois points :
- pour monter un dossier de crédit (business plan, amortissements, etc.), la chaîne apporte son savoir-faire.
- pour ajouter de la crédibilité à celle du porteur de projet, la chaîne ajoute celle de la marque.
- pour compenser le manque de fonds propres, la chaîne amorce le financement.
Dans le cadre du partenariat signé avec BPI France a été créé un fonds de garantie abondé à 50/50 par Best Western France (via une cotisation supplémentaire de mille euros votée en AG) et la banque publique d’investissement. Doté de 2 millions d’euros aujourd’hui, il va permettre d’accorder des "prêts de développement aux hôteliers pour un montant de 100.000 à 200.000 euros" a précisé Martial Rozier, de la direction du financement de BPI France. Ils doivent être associés à des fonds propres ou des prêts d’autres banques à hauteur de 50% a minima.
"Interfaçage avec le système de réservation centrale, outils de CRM, e-conciergerie… tous ces investissements immatériels et nécessaires pour un hôtelier sont difficiles à comprendre pour un banquier" explique Martial Rozier. D’où l’intérêt de ces "prêts patients" sur 7 ans qui ont pour avantage de ne pas exiger hypothèque, nantissement ou autres garanties et commencent à être remboursés –seulement- à partir de la troisième année.
C’est le comité d’investissement interne à Best Western (trois hôteliers et deux membres du conseil d’administration) qui valide ou pas les dossiers. "Il y a un véritable triple engagement, commente Martial Rozier, celui de l’hôtelier, celui de Best Western et celui de BPI France." Avec une capacité d’emprunt de 7,5 millions d’euros, le fonds représente des possibilités "pour environ un quart du parc hôtelier de Best Western France, a souligné Pierre Salles, président de la chaîne volontaire. En contrepartie, l’hôtelier s’engage à rester fidèle à la marque pendant 7 ans."