Tout ronronnait normalement, la seconde table ronde des 2e Assises du tourisme sur le thème du renouvellement nécessaire de l'offre touristique en finissait avec les questions du public.
Régis Bulot, président de Relais & Châteaux, venait d'achever sa traditionnelle diatribe sur le manque de compétitivité, d'attractivité du secteur pour les jeunes et dénonçait en filigrane les 35 heures et le poids des charges qui obligent les hôteliers à fermer ponctuellement et poussent les juniors à aller voir ailleurs : "Ils sont heureux là-bas, pourquoi tirent-ils la gueule en France ?", lance-t-il. Applaudissements nourris du parterre surtout constitué d'hôteliers et de responsables institutionnels. Quand une petite silhouette se lève et prend le micro : "J'ai 23 ans, j'ai une maîtrise de tourisme et un BTS de gestion. Je cherche un emploi depuis 6 mois, mais on me répond toujours que je suis trop diplômée, qu'on ne m'embauchera pas aux conditions des conventions collectives, avec un CDD pour 6 000 F par mois, que faut-il que je fasse ?" Applaudissements. Mais pas de réponse. L'animateur tente bien de trouver un interlocuteur, en vain. Le débat s'engage sur la formation qu'il est nécessaire de… réformer. Ceux qui sont dans son cas devront peut-être attendre les 3e Assises du tourisme pour obtenir une réponse.
Hébergement