La nouvelle stratégie du groupe Accor prend forme

Avant d'être remercié, ce dernier avait en effet introduit un nouveau modèle économique basé sur la vente de murs pour dégager de nouveaux actifs. Le nouveau directeur général marche dans ses pas en annonçant lundi d'une part la cession de six hôtels Sofitel aux États-Unis (Chicago, Los Angeles, Miami, Minneapolis, San Francisco Bay et Washington) et d'autre part la vente de 76 propriétés (59 hôtels et cinq instituts de thalassothérapie en France et 12 hôtels en Belgique). Dans les deux cas, Accor continuera à assurer la gestion des établissements qui conserveront également leurs marques. Le but de ces transactions est de "réduire la volatilité des résultats" en gardant une participation minoritaire dans les hôtels haut de gamme (25%) et en versant des loyers proportionnels au chiffre d'affaires sans minimum garanti pour les enseignes Novotel, Mercure et Ibis. Ces opérations vont permettre au groupe de dégager 953 millions d'euros et de se tourner vers de nouveaux horizons. Gilles Pélisson, qui a l'ambition que le groupe qu'il dirige devienne "le leader de l'hôtellerie des services, reconnu pour ses marques et la qualité de ses prestations", a promis la mise en place d'un "plan stratégique à trois ans" ainsi que le renforcement de la visibilité des marques hôtelières. Il rappelle que, pour lui, "Accor n'est pas une marque commerciale, mais l'emblème du groupe". Désormais, Sofitel, Novotel et Mercure devront être capables de décliner leurs propres produits sans qu'il y ait un lien direct avec le nom Accor. Après s'être assuré que chaque enseigne bénéficie d'un positionnement clair, un plan marketing sera monté qui sera suivi par des actions de communication. Il a dans ce but nommé la semaine dernière Eric Lepleux au poste de directeur général du marketing hôtellerie.