Le plus dur est derrière elle.
Marie-Béatrice Lallemand, nommée directrice générale de l'InterContinental le Grand Hôtel Paris lors de sa réouverture en mars 2003, est formelle : la clientèle est de retour depuis le mois de juin. "Le taux d'occupation grimpe depuis l'été dernier et fut particulièrement élevé aux mois de septembre et octobre grâce aux congrès", affirme-t-elle. Et pourtant, le quatre étoiles situé en face de l'Opéra revient de loin. "Les clients qui avaient l'habitude de séjourner à l'hôtel avant les rénovations voulaient bien revenir mais aux même tarifs", explique la directrice générale. En conséquence, l'établissement, qui se positionne aujourd'hui entre le quatre étoiles et le palace, a dû se refaire une clientèle complète. Une grande campagne de publicité a donc été lancée début 2004 aux États-Unis et en Grande-Bretagne d'un montant de deux millions de dollars. Plusieurs bureaux de relations publiques ont également été créés à Tokyo, New York et Paris, la force de ventes a doublé, et un directeur des ventes en charge des marchés émergents a été engagé. Alors même si les premiers résultats sont encourageants, il reste du chemin à parcourir. Les Américains représentent 40 % des ventes de l'hôtel au lieu de 60 % avant la fermeture et ce serait la clientèle loisirs qui ferait défaut. D'autres marchés comme le Japon et le Moyen-Orient, en revanche, sont de plus en plus présents. Mais Marie-Béatrice Lallemand le sait : il faut compter trois ans pour réussir un repositionnement.
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