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Hébergement

Le nouveau classement hôtelier entre en vigueur lundi : entretien avec Christian Mantéi

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Lundi, à l'entrée des hôtels, les panneaux octogonaux bleu marine et leurs étoiles devront avoir disparu, remplacés ou non par les rectangles bordeaux et argent mat symboles du nouveau classement, censé moderniser l'hôtellerie française mais qui n'a pas suscité de réel engouement.A quelques jours de la date fatidique, environ 8.000 hôtels des 20.000 établissements potentiels ont obtenu de nouvelles étoiles, et 2.000 ont entamé les démarches.
Moins d'un hôtel sur deux, mais 72% des chambres, ont d'ores et déjà adhéré à ce nouveau classement. "C'est insuffisant", a récemment déclaré la ministre du Tourisme, Sylvia Pinel, rappelant "la volonté du gouvernement d'avoir un maximum d'hôtels classés". La procédure de classement ne s'arrête pas le 23 juillet, rappelle cependant Christian Mantéi, directeur général d'Atout France, "les hôtels peuvent continuer à entamer les démarches". Entretien.

Pourquoi n'y a-t-il que 6.000 sur 20.000 hôtels qui sont classés selon les nouvelles normes ?
Je rappelle qu’il n’y a pas 20.000 mais 17.000 établissements identifiés par l’Insee. Sur ces 17.000, il y a à ce jour 7.683 hôtels dont le classement est prononcé ou sur le point d’être prononcé. Cela représente 45 % du nombre total d’hôtels. Par ailleurs, près de 2.000 autres établissements sont en cours de classement. Si l’on prend l’ensemble des hôtels classés ou en cours de classement, cela représente aujourd’hui 72% de la capacité hôtelière totale, en nombre de chambres. Sylvia Pinel, ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme a, à juste titre, appelé à une nouvelle mobilisation pour que la totalité des établissements se classent.

Le temps accordé pour se mettre aux normes n'était-il pas trop court ?
Cela fait 2 ans et demi que la loi est entrée en vigueur. A présent, le temps nécessaire entre le moment où vous entamez la démarche et celui où votre classement est prononcé est en moyenne de 2 mois contre 4 à 6 précédemment. Cela est donc très raisonnable. De plus, rien ne s’arrête après le 23 juillet 2012. Les hôtels pourront continuer à entamer les démarches et nous pourrons procéder à leur classement. Tout comme pour le précédent classement, il s’agit d’une démarche volontaire de l’hôtelier. Il faut savoir qu’il avait fallu 8 ans pour classer l’ensemble des hôtels dans le régime précédent.

Combien de critères à respecter en tout pour accéder aux étoiles ?
Il y a au total plus de 240 critères qui sont passés au crible tous les 5 ans par un cabinet de contrôle accrédité par le Cofrac alors qu’il n’y avait pas de terme précédemment. Mais au-delà du nombre de critères c’est la pertinence de ces critères qui est importante et qui fait la valeur de ce classement. Par exemple : la pratique d’une langue étrangère ou l’accueil garanti au moins 10h par jour pour les hôtels 2 ou 3 étoiles, l’accès à Internet dans toutes les chambres pour les hôtels 4 et 5 étoiles, sont des critères nouveaux et indispensables.

La limite du 23 juillet pourra t-elle être repoussée à la dernière minute faute de candidats suffisants ?
Sylvia Pinel a rappelé lors de la conférence de presse du 11 juillet qu’un tel report n’est pas envisageable pour les hôtels.

Les hôtels qui au 24 juillet continueront de faire valoir l’ancien classement enfreindront la loi. Que risquent-ils ?
Je vous invite à contacter le ministère pour le savoir. Atout France qui est chargé de superviser la mise en place de ce nouveau classement a t-il les moyens financiers et humains d'aller sur le terrain traquer les "fraudeurs"' ? Ces compétences ne relèvent pas du périmètre d’Atout France qui est un GIE de droit privé. C’est l’Etat qui en aura la charge.

Atout France a t-il failli dans sa mission de convaincre les hôteliers de France qu'ils devaient améliorer leur produit pour être plus compétitifs ?
Atout France n’a jamais eu pour mission de convaincre les hôteliers français et le classement est une démarche volontaire. Les Chambres de commerce, l’ensemble des organisations professionnelles et syndicales du monde de l’hôtellerie, les Comités régionaux du tourisme, les Comités départementaux du tourisme, les Offices de tourisme, les chaînes hôtelières se sont mobilisées fortement pour soutenir et expliquer les procédures et l’intérêt du classement auprès de l’ensemble des hôtels. Nous avons également joué notre rôle entre autres en organisant des réunions d’information réunissant chaque fois 200 à 300 hôteliers dans 25 villes de France. Nous avons chaque jour plus d’hôtels qui entrent dans la démarche car ils ont bien compris que le nouveau classement était un outil marketing qui permet une meilleure lisibilité du produit. 

Auteur

  • La Rédaction
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