Mandarin Oriental vise Prague, Francfort et Vienne

Avec seulement 11 établissements il y a encore cinq ans, la chaîne a adopté depuis un rythme de croisières de deux nouveaux hôtels par an et a atteint cette année la barre des 20 unités. Et même si le groupe avoue être bien représenté aux Etats-Unis et en Asie, il confesse être encore trop peu présent en Europe et ne cache pas son intérêt pour l'Ancien Continent. Trois nouveaux projets sont actuellement en cours : à Prague, dont l'ouverture est prévue pour 2005, à Francfort et à Vienne pour 2007. En revanche, attaché à être – en partie – propriétaire de ces premiers établissements, le groupe a dû revoir sa stratégie financière et ne signe désormais plus que des contrats de gestion. Il dit avoir également des vues sur Madrid, Barcelone, le sud de la France, Cambridge et Moscou, mais n'en est encore qu'au stade de la prospection. Pour l'heure, après Genève, Londres et Munich, Mandarin Oriental a jeté son dévolu, en début de mois, sur le Royal Monceau. Désormais en charge de sa gestion, il a immédiatement commencé des travaux de rénovation dont la fin est annoncée pour le mois d'avril 2005. Chapeauté par Christoph Mares, qui sera nommé dès lundi directeur général du Mandarin Oriental Royal Monceau, le Paris (le changement de nom aura lieu dès l'an prochain), et dirigé par Jacques Garcia, la transformation de l'hôtel aura lieu en deux phases et portera essentiellement sur les chambres avec la création de 180 chambres et 52 suites, contre 203 et 45 actuellement. Les travaux seront aussi l'occasion de créer de nouvelles salles de réunions et de faire évoluer le concept de son spa en adaptant les soins aux besoins des clients. Avec un taux d'occupation de 40% sur l'année 2003, Christoph Mares reste prudent dans ses objectifs pour l'année en cours en se fixant un remplissage moyen de 50 à 55%. Un premier bureau de ventes ouvrira à Paris dans le courant de l'année et un second à Londres.