Un pro du tourisme à la tête d'Accor

Lundi soir, Gilles Pélisson a été officiellement nommé président du directoire du quatrième groupe hôtelier mondial, succédant à compter du 16 janvier à Jean-Marc Espalioux et ses neuf ans de règne. Le neveu de Gérard Pélisson (l'un des deux fondateurs d'Accor avec Paul Dubrule) prend la direction d'un empire de 4 000 établissements en bonne santé financière depuis l'injection de 1 milliard d'euros dans le groupe, au début de l'année, par le fonds d'investissement américain Colony Capital. Une aide qui a permis à Accor de gagner deux ans sur ses objectifs. Et cet empire, Gilles Pélisson le connaît déjà. Il y a fait ses armes pendant 12 ans, de 1983 à 1995, avant de rejoindre l'équipe de Philippe Bourguignon, alors numéro un d'Euro Disney. Deux ans plus tard, il prendra sa place et imposera le second parc à thèmes de Marne-la-Vallée. Gilles Pélisson, contrairement à Jean-Marc Espalioux, n'est donc pas un "pur financier". Il a une large connaissance du secteur du tourisme, de ses forces et de ses faiblesses. Dans sa nouvelle mission, il sera épaulé par Serge Weinberg, l'ancien patron de Pinault Printemps Redoute, qui est nommé dès aujourd'hui président d'un Comité de gouvernance, puis sera, dès le 3 janvier, président du conseil de surveillance (il succédera à Gérard Pélisson à ce poste). Les deux futurs dirigeants se connaissent et s'apprécient puisque Serge Weinberg siège au conseil d'administration du groupe Bouygues. Il convoquera au plus tard le 15 janvier une assemblée générale extraordinaire "en vue de procéder à la modification des statuts d'Accor par sa transformation en société à conseil d'administration, avec une dissociation des fonctions de président du conseil d'administration et de directeur général", explique le groupe. Pour ces postes, le conseil de surveillance proposera respectivement Serge Weinberg et Gilles Pélisson.