Les relations complexes entre producteurs et distributeurs n'ont pas fini d'alimenter les débats… C’était encore le cas au congrès de Selectour qui vient de s'achever à Dubaï.
Du pain bénit pour Laurent Abitbol, président du réseau, qui en a profité pour faire son show. "Le problème, c'est déjà entre producteurs…" a-t-il dit. "Leur but c'est d'être moins cher que l'autre, d'écraser l'autre. L'agence de voyages, elle subit. Elle a des produits. Elle les vend". C’est facile, mais les adhérents sont ravis.
Puis, il distribue les bons et les mauvais points. A Guillaume Linton (Asia) : "Asia, le bilan est très bon et tant mieux. Parce que votre ex-patron a fait un boulot exceptionnel". A Alain de Mendonça (Karavel-Promovacances) : "Toi tu n'as pas de chance, tu as racheté Fram, ce n'est pas de ta faute. Tu l'as acheté en dépôt de bilan. Il faut un peu de temps". A Olivier Kervella (NG Travel) : "Mon actionnaire a été chez toi. C'est une très belle boîte. Tu gagnes beaucoup d'argent. Et tant mieux". A Nicolas Delors (Thomas Cook) : "Toi tu es dans un groupe européen, ça gagne, ça perd… On ne sait pas trop, mais ce n'est pas un problème". A Raouf Benslimane (ThalassoN°1) : "Raouf, belle boîte qui gagne de l'argent… Raouf c'est Raouf ! Ça existe depuis 40 ans. Il est toujours là. C'est bien". A Pascal de Izaguirre (TUI) : "Toi tu as mis 900.000 sièges sur le marché. Tu as tué le marché. C'est à cause de toi qu'il y a tout ça. Mais ce n'est pas grave, on t'aime quand même. Avec 300.000 sièges tu aurais fait un meilleur ebitda". Puis il ajoute : "TUI qui rachète Transat pour le supprimer ! Bravo, c'est fort ! Racheter une boîte pour la supprimer, c'est extraordinaire !"
Tonnerre d'applaudissements. Pourtant c'était facile. Certains TO sont furieux, les adhérents sont conquis…
Abitbol c'est le roi de la com'