Le Figaro révèle une étude de la Cour des comptes sur la gestion de la société des chemins de fer corses…
Rappelons d'abord qu'en Corse, les chemins de fer sont gérés depuis 2012 par la collectivité territoriale qui a repris les activités de la SNCF. Mais la cour des comptes révèle dans un de ses rapports que, depuis, "les conditions de travail semblent s'être relâchées". La cour évoque "la prime kilométrique largement surévaluée alors que la région n'a que deux lignes, Bastia-Ajaccio et Calvi-Ponte-Leccia". Elle évoque aussi des paiements "d'heures supplémentaires" alors que "les agents ne parviennent pas à faire les 37 heures hebdomadaires réglementaires". Elle estime même que certains agents "fournissent un travail effectif d'environ cinq heures chaque jour". A cela il faut rajouter que les agents "sont absents en moyenne 28 jours par an, pour maladie ou accidents du travail".
La cour des comptes note enfin qu'il y a 272 employés pour entretenir les 232 kilomètres de voie que comptent l'île. Ça fait un employé pour 800 mètres de rail. De quoi bien bichonner, lustrer, chouchouter et dorloter ce beau réseau. Alors que sur le continent, les voies ferrées mal entretenues se désolent, en Corse, les rails rient.