Comme aimait à le répéter un de mes maitres, docteur es Quotidien du Tourisme, au jeune padawan que j'étais en arrivant (pas de panique il n'est pas mort, il joue juste au golf sous des latitudes plus clémentes) : "Les prévisions sont toujours difficiles, surtout quand elles concernent l'avenir".C'est vrai qu'il vaut mieux se méfier avant d'affirmer des vérités premières devant un auditoire nombreux, même si ce dernier est totalement acquis à votre cause.
Il n'y a pas si longtemps, devant un parterre de spécialistes, j'ai entendu un des cadors médiatiques du secteur se livrer à une analyse ultra fine sur l'avenir de l'intelligence artificielle. : "L'intelligence artificielle a l'intelligence d'un cerveau de moineau (…) si des ordinateurs sont capables de battre les meilleurs joueurs d'échecs, le meilleur ordinateur du monde est incapable de battre le 1000e joueur mondial de go (…) je peux vous dire que l'ordinateur est un abruti complet". Au lendemain de cette sentence pour le moins définitive, un ordinateur – une IA plutôt – se payait le scalp du champion d'Europe de go. Depuis ce matin, la machine a ajouté le champion du monde en titre à son tableau de chasse. C'est vrai que si on ne tente rien, on ne se trompe jamais, mais ce qui est un peu rassurant dans cette affaire, c'est que ça fait plus de 15 ans que j'entends notre futurologue expliquer que les agences de voyages sont condamnées… Après, on ne sait pas, à la longue, il finira peut-être par avoir raison.
Billet d'humeur