Les opposants à la réforme des retraites réclament la prise en compte de la pénibilité du travail.
C'est une bonne chose, mais comment distinguer un boulot pénible d'un boulot pas pénible ? On pense évidemment aux ouvriers du bâtiment qui construisent nos routes, nos maisons et nos villes par un froid de canard et sous une pluie battante, en charriant des gravas, du béton et de la ferraille. Ca c'est pénible. On pense aussi au personnel hospitalier qui veille et soigne courageusement les malades en souffrance durant d'interminables gardes. Ca aussi c'est pénible. En fait, la liste des professions pénibles est très longue, surtout que chacun considère que son métier est plus pénible que celui de son voisin. Il y a par exemple un job dont on ne soupçonne pas la pénibilité, c'est horloger au Château de Versailles. Il a sous sa responsabilité une centaine d'horloges qu'il faut entretenir, régler et remonter en permanence. C'est déjà pénible, mais imaginez un peu le jour où l'on passe à l'heure d'hiver.
Billet d'humeur