Ted Stanger, journaliste américain installé en France, évoque, dans un ouvrage hilarant et bien documenté "Sacrées vacances, une obsession française" l’incrédulité de l’un de ses compatriotes quand il apprend que son pays est moins visité que la France.
Morris, le copain de Ted, après quelques recherches sur Internet, l’admet : "OK, les grenouilles nous battent mais il doit bien avoir une explication". Il en trouve une : "Tous les GI qui ont libéré la Normandie en 44 retournent là-bas par nostalgie". Objection de Ted : "Les vétérans ont désormais 90 ans minimum". Morris ne désarme pas : "C’est parce que nos multinationales que le monde entier nous envie envoient des types contrôler les employés de leur filiale française". Et il enchaîne des arguments tout aussi farfelus avant enfin de trouver la raison : "Le triptyque magique : Le Da Vinci Code ! Le bouquin a rendu Paris célèbre dans le monde entier et des millions de lecteurs y vont pour visiter les lieux décrits dans le roman. Je te l’avais bien dit, les Français nous doivent tout". Ted, même désespéré par son copain Morris, a aussi du mal à comprendre ce classement flatteur. C’est quand même agaçant de se faire damner le pion par des gens mal élevés : "Comment se fait-il que la première destination du monde soit une des dernières au classement en termes d’accueil ? Pourquoi les Gaulois se donnent si peu de mal pour encourager les étrangers à revenir une deuxième ou troisième fois ?" Drôles de gars, ces Américains…A lire : "Sacrées vacances, une obsession française", Ted Stanger, chez Flammarion.