La France vient de se trouver un nouvel objectif : devenir championne du monde du tourisme toutes catégories.
Elle part avec un lourd handicap. Les exploits de Raymond Domenech et de ses troupes, filmés par les caméras du monde entier, ne vont en effet pas aider les campagnes d'image d'Atout France. Il est un plaisir qu'aucun ministre du tourisme ne boude, à gauche comme à droite : annoncer fièrement chaque année que la France est la première destination touristique mondiale en nombre de touristes. Cocorico. Seul petit couac, notre pays dégringole à la troisième position dès lors que l'on raisonne en termes de recettes. Loin derrière les Etats-Unis et l'Espagne. Atout France a donc été chargé par Hervé Novelli, secrétaire d'Etat au tourisme, de trouver la parade pour rendre nos visiteurs plus généreux et passer devant nos deux concurrents. Lors de sa conférence de presse, mercredi, le patron d'Atout France, Christian Mantei, a joué profil bas : "Il faut arrêter de dire qu'on est premiers. On a perdu des parts de marché depuis 10 ans, il faut réagir en développant des offres adaptées et en relançant les investissements touristiques". Si la posture est louable, Christian Mantei aurait pu ajouter qu'il faudra surtout redoubler d'effort en matière d'accueil. Car en refusant de serrer la main du sélectionneur de l'Afrique du Sud, le pays hôte de la coupe du monde, Raymond Domenech a ridiculisé le dernier slogan imaginé par l'organisme pour attirer les visiteurs : "Bienvenue en France !" Et au train où vont les mauvaises langues, ce n'est pas des recettes que la France va perdre mais des visiteurs.