Pour éviter la faillite, la Grèce doit restreindre son train de vie de façon draconienne.
Elle n'a plus le choix. Les investisseurs se sont détournés. Coincée au pied du mur, elle paie le prix fort pour avoir vécu aussi longtemps au dessus de ses moyens. Avec une dette de 272,3 milliards d'euros en 2009, soit 113,4% du produit intérieur brut, le pays est en quasi cessation de paiement. Pour y faire face, le gouvernement décide un plan d'austérité exceptionnel : réforme des retraites, hausse de la TVA, baisse des salaires des fonctionnaires, suppression du treizième mois, des avantages et des acquis sociaux, etc. Les Grecs, le moral dans les chaussettes, s'apprêtent à manifester un peu partout dans le pays. En France, on refuse de sentir le vent du boulet. Notre pays affiche pourtant une dette de 1.489 milliards d'euros, soit 80% du PIB en 2009. En 2010, l'endettement devrait atteindre plus de 83 % et franchir le seuil fatidique des 90 % entre 2012 et 2013. Si par malheur les Français, d'ordinaire si prompts à faire grève, doivent un jour subir un plan de rigueur à la grecque, je ne donne pas cher de la paix sociale dans notre pays.
Billet d'humeur