La Voix du Nord a recensé les perles entendues en 2016 dans les prétoires des tribunaux de la région Nord – Pas de Calais. La répartie des accusés est parfois désarmante.
Comme celle de cet habitant de Douai, condamné pour avoir menacé le passager d’un train avec un couteau qui explique à la présidente du tribunal : "Oui, c’était un couteau de boucher qui fait très peur. J’aurais dû en prendre un plus petit"…
Ou cet homme jugé pour violences conjugales. Le juge : "Vous vouliez étrangler votre femme ?". Lui : "J’ai essayé de la retenir pour la calmer". Le juge : "En l’attrapant par le cou ?". Lui : "Elle est très petite !".
Ou encore, ce dealer interrogé sur les quantités de drogue qu’il a vendues : "Vous ne minimisez pas ?". "Si un peu, j’essaye d’être le plus honnête possible".
Evidemment, ce petit florilège serait incomplet sans les déclarations de prévenus sujets à la boisson qui, ne remplissent pas seulement leurs verres mais aussi les tribunaux.
Cette présidente s’enquiert de la volonté d’un prévenu d’en finir avec l’alcoolisme : "Vous allez arrêter de boire ?", "oui, j’envisage de faire une cure à Bordeaux".
Et ce prévenu qui minimise : "Quand j’ai soufflé, j’avais bu dix verres de whisky. Mais avec ma femme on venait juste de boire l’apéro". Tout est relatif.
Comme cet autre accusé, sans doute un médecin, qui explique : "Je bois 3 - 4 verres chaque jour. C’est pas être alcoolique... Être alcoolique, c’est boire tous les jours".
Quand le mauvais foie rivalise avec la mauvaise foi…