C’est peut être un drame de l’alcool.
Ou juste de l’énervement, on ne le sait pas. Mais comme me le fait remarquer un collègue, ce qui est certain, c’est que l’histoire se passe en Russie.Par un beau matin d’avril Yvan (le prénom a été changé, peut-être qu’il s’appelle Roger) apprend qu’il est viré. Ce qui est toujours fâcheux. Dépité, Yvan hésite entre rejoindre la place de la République, à Paris, pour faire des moulinets avec les bras en enquillant des Valstar ou détruire l’outil de travail et la réputation de son ex-employeur. Il n’hésite pas très longtemps. Vladimir (le prénom a été changé, peut-être qu’il s’appelle Edouardo) ayant laissé trainé les clés de la pelleteuse dans le vide poche de l’entrée, Yvan s’en empare. Et, on supputera qu’âme slave, sens du tragique et amour de la Vodka obligent, le voilà parti détruire des avions. C’est vrai qu’Yvan travaille dans un aéroport et que des avions il en a plein sous la main. Enfin sous le tractopelle plutôt. Bilan des courses : Un jet de type Yak-40 de la compagnie aérienne russe UTair passé à la moulinette. Pour le moment, dans le paysage aérien français, quand ça se durcit socialement ce sont surtout les chemises des DRH qui trinquent. Mais vu ce qui se profile chez Air France, on ne saurait que trop conseiller à ADP de planquer les clés des camions. Il en va de la survie de la flotte 777.
Billet d'humeur