Le transfert de Neymar Junior au PSG a fait couler beaucoup d’encre et suscité autant de joie que d'indignations.
Certains n’hésitent pas à s’offusquer, en particulier sur les réseaux sociaux, des sommes indignes mises en œuvre, parfois en se mélangeant un peu les pinceaux. Non, les 220 millions d’euros payés par le PSG ne vont pas dans les poches du joueur, mais dans celles du club vendeur, en l’occurrence Barcelone.Le montant du transfert peut paraitre astronomique, sauf si on considère que le club est une entreprise qui investit dans un outil de production. Investissement sur lequel, comme toute bonne entreprise, le club espère réaliser un retour profitable.De ce point de vue-là, le PSG n’est pas très différent d’une boite classique. Une compagnie aérienne, par exemple, qui investirait une somme similaire pour se payer un long-courrier (sauf que les marges sont sans doute meilleures dans le foot que dans l’aérien).
L’autre volet qui fait pousser des cris d’orfraie aux bien-pensants, ce sont les niveaux de salaire. Comme si le type qui s’entraine, court et transpire ne devait pas toucher, au nom d’une certaine morale, une partie des revenus qu’il génère par son travail, tout simplement parce que des gens lambda comme vous et moi prennent du plaisir à le regarder, à la télé ou au stade.
Au rayon des transferts incroyables, il n’y a pas que le foot, l’industrie du tourisme se défend pas mal aussi. On imagine mal Dara Khosrowshahi, 48 ans, qui émargeait à la tête d’Expedia depuis 12 ans signer chez Uber pour perdre de l’argent. Pour info, en 2015 il a été payé, part variable incluse (dont il est vrai une grande partie en stock-options), près de 85 millions d’euros. Il faut dire que sous son impulsion le CA de l'agence en ligne a quadruplé et le titre, triplé en Bourse. Enfoncé, "Junior" et ses 30 patates par an au PSG !