A l'heure où Arnaud Montebourg, le ministre de l'Industrie, se fait le chantre du made in France, apportons un peu d'eau à son moulin et dénonçons l'effet pervers de la délocalisation des plateaux d'appel.Si la délocalisation est une bonne chose pour les entreprises qui veulent faire des économies, ca l'est nettement moins pour ceux qui veulent faire de la qualité.
Ainsi, hier, à la suite d'une panne sur une box internet d'un grand opérateur français, je décide d'appeler son numéro surtaxé. Après de longues minutes, je finis par avoir un conseiller en ligne. De toute évidence, il maîtrise le français comme moi le danois. Le pauvre qui n'y est pas pour grand-chose d'ailleurs se donne un mal fou pour donner le change. Je lui explique le problème. Après m'avoir répété trois fois que cette panne n'est pas normale, il me donne finalement l'adresse d'une boutique pour changer l'appareil. Lui : "Alors voilà, vous débranchez la box et vous la portez dans notre agence la plus proche". Moi : "Parfait. Et où elle est l'agence la plus proche ?". Lui : "Attendez…". Moi : "Merci". Lui : "Ah voilà : c'est dans votre ville, au 23 avenue Marcel Foix". Moi : "Foix ?". Lui : "Non pas Foix, Foch !". Moi : "Haaaaaa ! Foch, Maréchal Foch ?". Lui : "Non, Marcel Foch !". Moi : "Merci beaucoup !". A l'heure où j'écris ces lignes, je suis toujours en train de tourner dans ma ville…
Billet d'humeur