Nos meilleurs ennemis d’outre-Manche sont appelés, à la fin du mois, à se prononcer sur leur sortie ou non de l’Union européenne.
Alors que la perspective de ce fameux "Brexit" divise largement la population britannique, une Allemande résidant à Londres a eu une idée assez mignonne pour convaincre les insulaires de ne pas quitter l’UE.Il s’agit tout simplement de leur montrer que nous autres, les Européens, nous les aimons en leur faisant des câlins. L’initiative "Hug-a-Brit" ou "fait un câlin à un Britannique", relayée en photos sur les réseaux sociaux via le #hugabrit suffira-t-elle à convaincre les eurosceptiques de rester ? Réponse le 23 juin. Mais comme me le faisait remarquer un camarade de la rédaction dont l’ancêtre a mis une sacrée raclée aux Anglais à Hastings : "vu la propension de ces gens-là à ne rien faire comme tout le monde, on peut se demander si l’opération "câlin" sera suffisante, voire si elle ne sera pas légèrement contreproductive ?". C’est vrai que l’Anglais a un tout petit peu l’esprit de contradiction. On passera rapidement sur sa propension à faire bouillir la viande au lieu de la griller comme tout le monde, sur ses habitudes de conduite aux conséquences dramatiques pour la sécurité routière ou sur son obstination à donner des noms de défaites aux gares. Eh bien vis à vis de l’Europe continentale c’est pareil. Il suffit qu’on lui demande un truc pour qu’il fasse le contraire. Quand Napoléon invite les Britanniques gentiment à rejoindre le chouette projet Imperial, c’est no ! Et quand on leur demande tout aussi gentiment de foutre le camp d’Aquitaine, ils y campent pendant 100 ans ! Bref. Peut-être que pour les faire rester dans l’Europe, au lieu de leur faire des câlins, il faudrait plutôt leur mettre des pains. D’ailleurs, c’est ce qu’on fait tous les ans au rugby dans le tournoi des VI Nations. Et au lieu de rester dans leur camp, ils passent leur temps à aplatir des ballons dans le nôtre pour finir par s’excuser d’avoir gagné.
Billet d'humeur