Les gens ne sont pas raisonnables.
A Saint Martin, chaque jour, de nombreux touristes viennent se dorer la pilule sur la plage qui jouxte l'aéroport, histoire de voir de près un avion, d'écouter le grondement de ses réacteurs et de sentir la puissance de son souffle.Je comprends aisément les motivations de ces touristes en quête d'occupations. Mais il faut bien admettre qu'il y a des risques. Surtout pour ceux qui ceux qui viennent s'agripper au grillage de la piste au moment du décollage d'un 747 ou d'un A320… Pourtant ils sont prévenus. Un panneau de signalisation bien en vue met en garde les baigneurs contre la poussée des réacteurs par un dessin très explicite. De plus, chacun devrait savoir que l'effet brumisateur de ce souffle agrémenté de sable, de saletés de la piste, et d'effluves de kérosène, n'est pas recommandé. Enfin, sans avoir des connaissances aéronautiques très développées, on peut se douter qu'au décollage chaque réacteur fournit une poussée d'une dizaine de tonnes, et donc qu'un individu même un peu enrobé placé derrière un réacteur ne fait pas vraiment le poids. Mais apparemment, ça n'effraie pas grand monde. Comme le montre cette vidéo où l'on voit une jeune femme littéralement éjectée par la puissance des moteurs d'un A-320 avant d'être propulsée contre un mur, la tête la première. Assommée mais vivante, elle aura le reste de ces vacances à l'hôpital pour réfléchir à la proportionnalité des forces et des accélérations établie par Isaac Newton.
Billet d'humeur