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I-Tourisme

Grève SNCF : les trains restent à quai, le covoiturage décolle

L’intersyndicale de la SNCF a appelé à une grève perlée du 3 avril au 28 juin. Durant cette période, de nombreuses perturbations sont à prévoir et les usagers prennent leurs dispositions pour être le moins pénalisés. En parallèle, les moyens de transport alternatifs, comme les plateformes de covoiturage, mettent les bouchées doubles pour répondre à une forte demande. Hausse du taux d’inscriptions, pic de connexions, synergie avec la région Ile-de-France… et si le mouvement permettait aux Français de s’ouvrir à un mode de transport plus collaboratif ?  

 
 
184 000, c’était le nombre de sièges offerts par Blablacar mardi 3 avril, soit 3 fois plus qu’un mardi normal selon ses dirigeants. Pour Robert Morel, porte-parole de la société de covoiturage,  « nous avons et nous devons faire face actuellement à un pic historique de nouveaux inscrits. Heureusement, nous avons des moyens techniques qui font qu’aujourd’hui nous pouvons faire face à ce genre d’événement en période de crise ». En effet, suite à l’annonce de la grève perlée SNCF, un bon nombre de Français s’étaient organisés pour éviter la « galère » des transports en commun et arriver à l’heure sur leur lieu de travail. La région Ile-de-France a notamment mis en place une plateforme où les détenteurs d’un titre de transport peuvent effectuer une réservation sur les sites de covoiturage de façon gratuite. « Nous avons mis en place www.vianavigo.com  pour permettre aux franciliens de trouver une place dans des voitures et ce, à travers nos partenaires: Clem’, Covoit’iciBlaBlaLines(Blablacar),  IDVROOMKarosKlaxitOuihopRoulez Malin » explique Hélène Duguet, chargée de communication chez Ile-de-France mobilité (STIF). Le principe est le suivant : les passagers lancent une recherche sur leur point de départ et leur point d’arrivée. La plateforme les redirige alors vers l’application qui propose un trajet au plus proche de leur demande. Le groupe s’engage ensuite à verser une compensation financière aux conducteurs tout en garantissant la gratuité pour les passagers.
 
Chez Karos, la société propose au minimum 3 euros de compensation pour les conducteurs et Blablacar lance un appel national pour inciter les plus réticents à partager leur voiture. Une stratégie qui vise à proposer un service permettant à tous ceux qui en ont besoin de pouvoir faire appel au covoiturage. « Nous conseillons par ailleurs à nos passagers de réserver leur trajet au plus tard la veille afin de ne pas avoir de mauvaise surprise le lendemain matin et de se retrouver sans voiture ou de devoir faire appel à un taxi », explique Laetitia Guittard, chargée de communication chez Karos. Car, si ce mouvement engagé par la SNCF a un fort impact sur le quotidien de plusieurs milliers de Français et notamment des franciliens, celui-ci semble néanmoins profiter aux jeunes pousses 3.0 spécialisées dans le covoiturage ou le transport alternatif.
 

10 000 nouveaux inscrits et pic de fréquentation de +700%

"Nous avons eu 4 fois plus d’inscriptions depuis le début des grèves, dont un pic de 600% dans la matinée du 3 avril ! Et nous nous attendons à en avoir de nouveau, selon la durée du mouvement", commente Laetitia Guittard. "La plateforme vianavigo représente par ailleurs 5% de nos covoitureurs, preuve que cela fonctionne mais la majorité du flux arrive directement sur Karos". Du côté de Blablalines, l’application a connu un pic de 10 000 nouveaux inscrits sur les 2 premiers jours de grève et 10X plus de trajets proposés pour les courtes distances, "Le covoiturage domicile-travail est encore naissant. Ces chiffres illustrent que la grève pourrait contribuer à faire évoluer les comportements vers une mobilité partagée sur les trajets quotidiens, et à terme décongestionner nos pôles urbains" déclare Frédéric Mazzella, Président Fondateur de BlaBlaCar. Même son de cloche chez RoulezMalin chez qui la fréquentation a atteint les +700%, soit 20 000 utilisateurs, contre 2 400 habituellement et 900 inscriptions en plus.
 
Avec plus de 60 millions de membres dans 22 pays et plus de 30 millions de téléchargements de leur application, la société Blablacar n’est plus à présenter. En revanche, pour des jeunes pousses moins connues du grand public comme Klaxit ou Roulez Malin, ce « boom » du covoiturage s’avère bénéfique d’un point de vue économique et quête de notoriété. "A chaque fois q'un événement du même genre a lieu, les retombées perdurent après l’événement. Nous ne nous retrouvons jamais notre niveau initial. Il y a une forte adhésion à partir du moment où l'expérience s'est bien passée", conclut Franck Rougeau, co-fondateur de OuiHop.
Du côté des usagers, cela incite certains à « sauter le pas » du covoiturage et à, espérons-le, garder ce réflexe de mobilité partagée après la fin du mouvement.
 
SNCF Start-up Blablacar

Auteur

  • Margot Ladiray
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