En Martinique, lors de la convention du Snav Ile-de-France , René-Marc Chikli, président du Ceto (Association des tour-opérateurs), a estimé que "de nouveaux modèles de rémunération" entre producteurs et distributeurs devraient voir le jour.
Si l'on n'en est qu'au début d'une réflexion, le président du Ceto estime que l'on va vite arriver à des partenariats "gagnant gagnant". Pour René-Marc Chikli, "distributeurs et TO vont se choisir mutuellement". Il ajoute : "Aujourd'hui, il n'y a que cent producteurs qui comptent, et encore, c'est généreux." Pour le président du Ceto, "un réseau ne peut pas changer comme cela de tour-opérateur". Il aimerait que soient favorisés les distributeurs qui vendent bien la basse saison, "en mettant l'accent sur le variable plutôt que sur le fixe". Et il avance un chiffre : "53 % des ventes forfaits échappent aux agences de voyages traditionnelles" au profit de la grande distribution, de la vente directe et des agences en ligne. Et de citer Switch, un tour-opérateur qui n'a d'autre vitrine qu'Internet, comme l'un des poids lourds sur la République dominicaine. Alex Benzaquen, directeur commercial de Maxi, intervient : "Les réseaux ne veulent pas de nous ! Nous vendons donc sur Internet et avec la grande distribution." Pour Bruno Gallois, directeur général de Marsans, une autre évolution doit avoir lieu. "Il faut que l'on sorte des prix fixés sur la brochure, les tarifs doivent être indicatifs pour qu'on puisse les faire évoluer comme cela existe sur Internet." Quant à Georges Azouze, directeur général de Costa, il a fait part de son étonnement du fait que la France occupe la dernière place des grands pays européens en termes de nombre de clients (derrière l'Espagne !) alors même que son entreprise fait de gros efforts de communication pour créer du trafic en agences.
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