Savoir "être autonome par rapport aux grilles tarifaires établies par AF".Même sur les vols secs, l'expertise d'une agence est "supérieure à Internet".Selon une enquête, le commerce de proximité semble faire son "come-back".Ca va être chaud.
Dans un peu plus d'un mois, les agences de voyages vont devoir faire payer à leurs clients les commissions versées jusqu'alors par les compagnies aériennes. Pour Michel Falga, qui dirige Neveu Immo Voyages, société qui évalue la valeur des distributeurs, "les agences attendent pour la plupart les directives de leur réseau". Mais, ajoute-t-il. "ils ne donnent que des grilles de frais indicatifs". En somme, pour le spécialiste, une étude de marché est nécessaire pour calculer sa grille de frais. Ainsi, Michel Falga a fait par exemple une étude de marché sur Neuilly-Plaisance (93) qui démontre que la fiscalité payée par la population est 26 fois supérieure à la moyenne. En somme, à chaque point de distribution sa vérité. Pour Richard Vainopoulos, président de Tourcom, il faudra bien sûr surveiller la politique du concurrent. Mais, il faut être autonome par rapport "aux grilles d'Air France", précise-t-il. Et de rappeler l'expertise d'une agence de voyages même quand il s'agit de vendre des billets d'avion. "Il y a ceux qui savent faire des recherches et offrir les bons renseignements." Discours identique de la part de Nicolas Clair, directeur du développement d'Odysia, qui rappelle qu'un site Internet ne fait que mettre en phase "une offre existante et une demande". Autrement dit, il comprend parfaitement que les agences de voyages physiques prennent plus de frais que les agences en ligne. Et il ajoute: "Il va falloir trouver des solutions pour que la vente de billets d'avion devienne un prétexte pour vendre autre chose." Enfin, on peut ajouter que la chambre de commerce et d'industrie de Paris évoque "le come-back du commerce de proximité" et un client qui "veut pouvoir faire ses courses quand il veut" et surtout "où il veut". C'est-à-dire "près de chez lui, près de son travail ou en allant chercher les enfants à l'école". Et l'enquête de la CCI de préciser: "Les détaillants doivent s'unir pour mutualiser leurs efforts afin de promouvoir le commerce plaisir par opposition au commerce prix bas."
Actualités