D'après le Snav, l'équivalent des montants touchés jusqu'ici serait retrouvé.Le Snav négocierait la mise en place d'un plan d'accompagnement sur 12 mois.Air France pourrait rémunérer les agences en fonction du volume réalisé."Je pense que globalement la profession retrouvera, avec le nouveau système, l'équivalent des 200 ME par an de commission touchés jusqu'ici avec le système actuel." Pour Robert Darfeuille, qui préside la commission Air du Snav, donc qui négocie avec Air France les modalités du futur changement de rémunération, la profession serait sur le point de s'en tirer plutôt favorablement.
"Du moins, précise-t-il, si ce que nous sommes en train de négocier finit bel et bien par aboutir." Car dans ces négociations il n'y a pas que la grille de frais mise au point par Air France (Cf. QDT d'hier), il y a tout le reste. A commencer par la date d'entrée en vigueur du nouveau système. D'après Robert Darfeuille "on s'orienterait plutôt vers le 1er avril 2005". Par ailleurs, le Snav aurait obtenu la mise en place d'un plan de rémunération "pérenne et justifié vis-à-vis de la valeur ajoutée que représentent les agences de voyages pour le transporteur." Une valeur ajoutée qui passe à la fois par de l'équipement informatique, de la formation produit et par les services d'encaissement et de risque commercial assurés par les agences pour le compte de la compagnie. Toujours d'après le patron de la commission Air du Snav, on s'acheminerait vers un système de rémunération au pourcentage annuel. Les agences réalisant moins de 100 000 E de volume d'affaires avec AF toucheraient 100 E. Celle se situant entre 100 000 et 200 000, prendraient 0,3 % et ainsi de suite, par paliers jusqu'à 0,6 %. Avec ce système précise Robert Darfeuille, "on verrouille le fait de rester mandataire". Parallèlement, le Snav négocierait un plan d'accompagnement sur 12 mois (soit jusqu'en mars 2006, si la suppression des commissions intervient bien en avril 2005). La compagnie paierait pendant cette période aux agences 1 E par coupon basse contribution et 2 E par coupon haute contribution, ce qui représente "environ 18 ME". Enfin, Air France prendrait en charge une campagne de communication, chargée d'expliquer au grand public comme à la clientèle d'entreprises, les modalités du nouveau système.Tourcom opposé, Afat réaliste, les indépendants inquietsRichard Vainopoulos, président de Tourcom :"Les gens de la commission Air du Snav ont indéniablement travaillé, mais le résultat n'est pas satisfaisant. Nous avions demandé la suppression de la valeur faciale du billet et n'avons rien obtenu. En ce qui concerne la grille, c'est celle d'Air France et on ne sait pas du tout combien de temps elle sera valide, de toute façon nous proposerons la nôtre. Pour résumer, nous voulons devenir courtiers et non plus mandataires et nous sommes prêts à aller devant les tribunaux en ce qui concerne la valeur faciale du billet et la distorsion de concurrence qu'elle induit."Jean-Jacques Bessière, président de la commission transport d'Afat Voyages :"Si les discussions au sein de la commission Air ont été animées, l'essentiel est d'arriver à un consensus. En ce qui concerne le plan d'accompagnement, je regrette qu'on en arrive à aider 2 fois plus les ventes haute contribution que basse contribution. Quant à la grille elle-même, le vrai problème ce sont les frais inférieurs pour les ventes via le canal Internet, car ça induit un risque d'érosion des ventes en agences traditionnelles. De toute façon, maintenant il nous faut nous montrer réaliste."Adriana Minchella, présidente du Cediv :"Je m'inquiète de ce qui est prévu en ce qui concerne Internet. Il y aura forcément un décalage entre les agences lambda et les gros porteurs Internet… Pourquoi faire une différenciation ? Est-il juste, quand on voit ce que coûte Opodo, de dire que ce canal coûte moins cher ?"
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